Pendant les guerres puniques, Carthage était devenue la
hantise des romains, à tel point qu’on disait que la tradition dit que Caton
l’ancien, à chaque fois qu’il commençait ou terminait un discours devant le
Sénat à Rome par la formule Delenda Carthago (il faut détruire Carthage). On voit comment la
détermination et la répétition peuvent être une force pour obtenir quelque
chose. En effet les Romains finiront par détruitre complètement Carthage lors
de la Troisième guerre punique ; la ville sera rasée et les survivants
vendus en esclavage.
Il ne s’agit pas ici de détruire Carthage, mais
d’insister sur la nécessité d’une politique qui facilite l’utilisation de l’internet
au Tchad. Il faudra peut-être répéter cela chaque fois, au début ou à la fin de
tout discours.
Il est en effet incompréhensible qu’un pays qui cherche
par tous les moyens à rattraper son retard aussi bien sur le plan économique,
culturel qu’intellectuel, laisse passer le défi contemporain des autoroutes de
la communication.
Dans la sous-région où il se trouve, le Tchad est l’Etat
où l’accès à internet est le plus cher. Comment peut-il alors se targuer d’être
parmi les Etats africains qui font un bond en avant ?
Le gouvernement devrait faire d’internet une priorité. Un
grand pas a été fait lorsque des ordinateurs ont été mis à la disposition des
étudiants. Il faut également encourager les tablettes Toumai, made in Tchad.
Mais la question est de savoir à quoi cela peut servir si internet n’est pas à
la portée de tous.
En attendant que les fibres optiques soient vraiment
opérationnelles (on se demande d’ailleurs pourquoi cette attente), le
gouvernement tchadien devrait revoir son accord avec les différentes sociétés
de téléphonie afin que la prestation soit plus performante et à la portée de
tous ; en somme, il faudra démocratiser l’utilisation d’internet.
Avant de négocier, l’Etat tchadien devrait voir ce qui se
fait déjà dans les Etats voisins. Pourquoi est-ce possible en RCA et au
Cameroun d’avoir accès à internet dans de très bonnes conditions ? Quelles
sont les politiques qui ont été menées là-bas ?
En tout cas, il faut rester vigilant et veiller à ce que
le pays ne rate pas la révolution de medias sociaux.
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