Dimanche 21 avril, une
journée normale dans la commune de Bimbo (une ville de République centrafricaine faisant
désormais partie de l'agglomération de Bangui. Elle
est située dans la préfecture de Ombella-M'Poko
dont elle constitue l'une des quatre sous-préfectures. C'est la
deuxième plus grande ville du pays par sa population avec 124 176
habitants recensés en 2003). En cet après-midi, tout se passe comme
à l’ordinaire depuis la prise du pays par les éléments de séléka.
Sur la route, quelques taxis et quelques cars du
transport public circulent ; des piétons vont leur chemin. Tout est calme…
Les points de vente de « kangoya » le vin de
palme local fonctionnent normalement. De groupes d’hommes et de femmes sont
assis, en train de boire tranquillement, en se racontant les derniers
événements. On en oublierait même que la situation sécuritaire du pays est
encore préoccupante.
Une moto s’arrête devant un point de vente de vin de
palme ; le motard est bien un civil mais son passager est un élément armé
de séléka ; il descend et s’approche du groupe en train de siroter le
kangoya. Il arme son fusil et décide de procéder à l’arrestation d’un des
buveurs. Les autres s’interposent ; le ton monte. L’élément de séléka
devient de plus en plus violent et est prêt à faire usage de son arme. Les
jeunes ne veulent pas se laisser faire ; ils maitrisent le militaire, le
rouent de coups et disparaissent avec son arme.
Bientôt, des Toyotas de la séléka quadrillent le
quartier. La voie principale est fermée à la circulation ; les bus et les
taxis ne peuvent plus passer. Les éléments de séléké se répandent dans le
quartier. Les tirs automatiques commencent à retentir. Pendant plus d’une heure
de temps (de 17h30 jusque vers 19h), on n’entendra que le bruit des tirs des
kalachnikovs.
La peur envahit le quartier qui se vide par les sentiers.
Heureusement, arrivent la FOMAC (Force
Multinationale de l’Afrique Centrale) et la police militaire. Elles
désarment les éléments de la séléka et le calme revient. Un ultimatum sera
donné au chef du quartier pour retrouver l’arme, ce qui sera fait le lendemain.
Le quartier recommence à se repeupler petit à petit. Ce n’était
qu’un incident de moindre importance. Ainsi Satan conduit le bal
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