mardi 23 avril 2013

QUE PENSER DE LA MORT DE KHADAFFI (par Pascal Djimoguinan)


Il est vrai qu’à cause de la proximité de l’événement il est difficile de parler d’une manière objectif de Kadhafi. Cependant il est possible de faire la part des choses pour parler sans grande passion, laissant assez d’espace à la rationalité.

                Il faut commencer par déplorer la façon dont il est mort. On ne devrait jamais se réjouir de la mort d’un être humain. Il faut toujours avoir du respect pour l’homme parce qu’il est porteur de la raison. S’il se trouve que sa mort soit survenue à la suite d’une exécution sommaire, cela serait vraiment dommage. Il faut éviter au maximum de céder à la passion de se faire justice soi-même. Il eut fallu qu’il soit jugé dans des conditions où il aurait pu se défendre.

                Il faut dire que Kadhafi était un homme plein de contradiction. En même temps qu’il prônait le panafricanisme et s’affichait comme un grand anti-impérialiste, il n’hésitait pas à appliquer dans son pays une politique de renvoi des populations subsahariennes dans des conditions parfois inhumaines.

                Je crois qu’une des premières questions à laquelle tous ceux qui voudraient parler de Kadhafi doivent se soumettre sans tricher est celle-ci : « Aurais-je aimé l’avoir comme chef d’Etat en vivant dans le régime qu’il prêchait » ?

                Chaque personne peut en conscience répondre à cette question et faire tout ce qu’il peut pour que nos chefs d’Etat africains ne passent pas des décennies au pouvoir. C’est peut-être vrai que nous n’avons pas besoin d’hommes forts mais plutôt d’institutions fortes.

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