L’angle mort est la zone inaccessible au champ de vision
pour le conducteur d’un véhicule parce que ni les rétroviseurs, ni les fenêtres
ne peuvent lui permettre voir cette zone. La seule possibilité de voir cette
zone consiste, tant soit peu, à tourner la tête et à jeter un regard. L’angle
mort est donc la partie masquée du champ de vision. Le terrorisme peut être considéré
comme l’angle mort de la démocratie du fait qu’elle utilise toutes les libertés
et facilités démocratiques de la société pour les retourner contre elle.
Le principe même du terrorisme est la terreur. Il s’agit
de faire régner la terreur dans la société par le biais d’une force aveugle qui
sape la confiance qui constitue la base et le fondement de toute vie ensemble.
Il s’agit, par la violence, de semer la peur et la méfiance de telle sorte que
les citoyens s’attendent d’être tués à tout moment par un ennemi inconnu, caché
au milieu d’eux.
La perversité du terrorisme consiste à utiliser les
libertés démocratiques pour détruire la liberté. Ici la force de la démocratie
devient sa faiblesse. En effet, toute démocratie est pour la liberté
d’expression, liberté de la circulation des citoyens, la présomption
d’innocence. Sachant cela, le terrorisme en use comme une arme pour se répandre
dans la société, sans entraves.
Le terrorisme peut utiliser des idéaux
« nobles » pour se répandre et se faire des adaptes : défense de
faibles, de la religion, du communautarisme etc. En fait cette
« noblesse » n’est que feinte car le but est de semer la barbarie.
Le piège de toute démocratie est alors, au nom de la
sécurité, de vouloir restreindre les libertés, ce qui constituerait déjà une
victoire du terrorisme.
Le terrorisme a beau jeu de se présenter comme l’arme des
pauvres contre les puissants. Cela n’est qu’un leurre car en réalité, les
vraies victimes du terrorisme sont les pauvres et les faibles. Il ne faut en
aucune façon se laisser tenter par le terrorisme que c’est toujours l’humanité
qui y perd.
Gardons-nous d’écouter les sirènes du terrorisme. Le vrai
combat se situe ailleurs. Il faut plutôt engager le débat démocratique avec
tout l’arsenal qu’il fournit. Cela peut suffir pour construire une société plus
juste.
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