Meilleurs vœux pour 2015 (par Pascal Djimoguinan)

Comme chaque année, le nouvel an est l'occasion de se présenter des vœux  et d'espérer que les gâchis de l'année écoulée seront réparés. Ce que l’on oublie souvent, c’est aussi l’occasion de revoir ce qui a marché. Nous humains, ne retenons souvent que les échecs ; est-ce quelque chose d’inscrit dans notre structure mentale ?

Je voudrais ici ne retenir que deux événements pour 2014.

D’abord, la mort de Nelson Mandela. Adulé par le monde entier, il est pour nous un motif de fierté car cela montre que quand l’intégrité et la grandeur d’âme atteignent un certain niveau, même la couleur de la peau devient invisible. Mandela était un modèle jusqu’au-delà des frontières de l’Afrique. N’est-ce pas là un espoir pour demain ? N’est-ce pas là un signe qu’un monde commun est possible ? La mort de Mandela marque cependant la fin d’une époque. Les grands hommes africains contemporains ne se comptent même pas sur les doigts d’une seule main. Un défi pour l’Afrique, un défi pour tous les africains. Qui osera prendre le témoin ?

Le deuxième événement est la chute de Blaise Compaoré au Burkina Faso. Ici encore un signe d’espoir. On ne peut imposer à un peuple très longtemps un homme qui ne veut pas de changement. Aucune force ne peut s’imposer au peuple. En fait, la force revient au peuple s’il accepte de se tenir debout pour revendiquer ses droits.

En cette année qui débute, je souhaite pour l’Afrique plus d’alternance démocratique et plus de liberté tant sur le plan civil que social. Que l’Afrique debout puisse commencer sa lutte contre la pauvreté. Une année avec une montée du taux de scolarisation des enfants et moins de violence faite aux femmes.

Mon dernier souhait est un défi. Que l’année 2015 soit une année où aucun chef d’Etat africain n’est obligé d’aller se faire soigner en Occident parce que les hôpitaux de nos capitales auront été équipés et que les équipes mises en places sont compétentes !