Baga (Agence
Fides) – Quelques jours après la plus sanglante attaque de ces cinq dernières
années du groupe islamique Boko Haram contre la ville de Baga, dans le nord du
Nigeria, une équipe de Médecins sans frontières (MSF) offre actuellement une
assistance médicale aux survivants s’étant réfugiés dans la ville de Maiduguri.
Parmi les survivants, certains sont soignés à l’hôpital de la ville où ils
reçoivent les soins des équipes du Ministère de la Santé alors que 5.000 autres
se trouvent dans un camp d’évacués sis lui aussi dans la ville et connu sous le
nom de « teacher village » (le village du professeur NDT), d’autres encore
étant répartis sur les rives du lac Tchad.
Dans un
communiqué envoyé à l’Agence Fides par l’ONG, on peut lire que de nombreux
survivants se trouvent encore dans la zone de Baga, se cachant afin de fuir la
violence. Après avoir évalué les besoins urgents, MSF a fourni de la
nourriture, des médicaments et des fournitures médicales au centre médical du
village qu’il soutiendra en s’occupant surtout de la santé des femmes enceintes
et des enfants, particulièrement vulnérables. A Maiduguri également, la
situation est tendue, suite à l’attaque suicide contre le marché de la ville
perpétré le 10 janvier et dans le cadre duquel 20 personnes ont trouvé la mort.
Selon le directeur des opérations au Nigeria, au cours de ces quatre dernières
années, la situation a gravement empiré dans le nord-est du Nigeria.
La radicalisation de Boko Haram et son changement de stratégie, avec l’occupation de villages et de villes, les enlèvements de masse, la création d’un califat, pourront comporter de nouvelles évacuations, des problèmes de santé publique, en particulier en termes d’épidémies, ainsi que des difficultés à fournir une assistance médicale à la région. Aujourd’hui, le pays compte entre 800.000 et 1,5 millions d’évacués provenant en majorité du nord-est du pays. MSF, qui travaille au Nigeria depuis 2004, dispose d’une base permanente à Maiduguri depuis août 2014, sachant que, de septembre à décembre de l’an passé, elle a traité une épidémie de choléra, soignant 6.833 patients. Environ 40% d’entre eux vivaient dans des camps d’évacués.
La radicalisation de Boko Haram et son changement de stratégie, avec l’occupation de villages et de villes, les enlèvements de masse, la création d’un califat, pourront comporter de nouvelles évacuations, des problèmes de santé publique, en particulier en termes d’épidémies, ainsi que des difficultés à fournir une assistance médicale à la région. Aujourd’hui, le pays compte entre 800.000 et 1,5 millions d’évacués provenant en majorité du nord-est du pays. MSF, qui travaille au Nigeria depuis 2004, dispose d’une base permanente à Maiduguri depuis août 2014, sachant que, de septembre à décembre de l’an passé, elle a traité une épidémie de choléra, soignant 6.833 patients. Environ 40% d’entre eux vivaient dans des camps d’évacués.
On estime à quelques 500.000 le nombre des
évacués présents dans la zone de Maiduguri dont 400.000 dans la ville. Par
ailleurs, 90% des personnes vivent à l’intérieur de la communauté alors que 10%
se trouvent dans des camps créés depuis juillet dernier. Les personnes évacuées
ont besoin en premier lieu de nourriture, d’abris et naturellement de l’accès à
l’assistance médicale. Ont également été enregistrés des épisodes de violence à
l’encontre des femmes et des enfants. Jusqu’ici, le gouvernement nigérian et la
communauté ont supporté, au moins en partie, les évacués en répondant à leurs
besoins. Dans les centres de santé de 8 camps d’évacués de Maiduguri et de Biu,
MSF offre chaque semaine en moyenne 850 consultations médicales, surtout à des
patients atteints de paludisme, de diarrhée et d’infections respiratoires. De 4
à 6% des enfants visités sont gravement malnutris et, souvent, des dizaines de
victimes de traumatismes ou de violences demandent à être traités. (AP) (Agence
Fides 16/01/2015)
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