Parmi les indices de
développement, on compte l’éducation. Si on constate qu’il y a un progrès dans
les chiffres sur le plan de l’éducation en Afrique, il faut se demander quel
type d’enseignement on a besoin.
Un
constat dans les grandes villes en Afrique Francophone est la multiplication
des écoles ; le nombre d’écoles ne fait qu’augmenter ; d’emblée on
pourrait se réjouir car un grand nombre de jeunes peut facilement trouver un
établissement pour étudier.
Le
problème qui se pose est que ces établissements se multiplient souvent de
manière anarchique, sans que les ministères de tutelles n’arrivent à les
contrôler. La plupart de ces
établissements ne sont conformes aux normes en vigueur et les élèves n’y vont que
pour tuer le temps. Pour un grand nombre parmi les fondateurs d’écoles, c’est
un moyen comme un autre pour se faire de l’argent. Il s’agira donc d’avoir le
plus grand nombre possible d’étudiants dans son établissement et faire ainsi le
plus grand bénéfice possible. Les professeurs sont tenus d’être compréhensibles
pour les notes. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant de voir les
pourcentages d’échec augmenter d’année en année. Il ne s’agit pas tant de
mauvais élèves que de la qualité de l’éducation qui leur est donnée.
Il
est temps que l’éducation nationale soit pour stricte dans ses critères d’ouverture
d’écoles privées. Il faudrait que les étudiants puissent trouver des
établissements performants où ils puissent préparer leur avenir avec sérieux.
Une
fois qu’on aura répondu à cette urgence,
il faudra se pencher sur le programme qui est proposé. L’école telle qu’elle
est conçue aujourd’hui répond-elle aux besoins de l’Afrique ? L’enseignement
n’est-il pas trop général et n’y a-t-il pas trop peu de places pour l’enseignement
technique ? Ne faudrait-il pas former davantage de cadres moyens ?
L’avenir
de l’Afrique dépend de son système éducatif actuel. Il nous faut donc prendre l’enseignement
au sérieux afin que les jeunes d’aujourd’hui puissent devenir des acteurs du
développement.