S’il est un sujet difficile à traiter, c’est celui de la
sorcellerie puisqu’il y est toujours question de conjecture, de susceptibilité,
de vengeance ou de manipulations. Il est toujours difficile de retrouver son
latin dans ce fouillis inextricable. Nous allons tout simplement, dans ce
parcours, laisser paraitre les choses telles que les voient certaines
populations du sud du Tchad. Il faut pour cela une certaine dose de prudence
dans les affirmations et les conclusions qu’il faut en tirer car nous sommes en
plein dans un domaine inconnu.
Nous préférons partir de la définition que donne Wilkipédia ;
par la suite, nous préciserons certaines choses par rapport à la société que
nous abordons. « La sorcellerie
désigne souvent la pratique d’une certaine forme de magie, dans laquelle le
sorcier ou la sorcière travaille avec les énergies globales, que ce soit celles
des plantes, des cycles lunaires, des saisons et même des entités. Selon les
cultures, la sorcellerie fut considérée avec des degrés variables de soupçon
voire d’hostilité, parfois avec ambivalence. Certaines doctrines religieuses
considèrent toute forme de magie comme de la sorcellerie, la proscrivent ou la
placent au rang de superstition. Elles opposent le caractère sacré de leurs
propres rituels aux pratiques de la sorcellerie. »
De cette définition, il faut tout de suite préciser que
généralement, en Afrique, on fait une distinction entre la sorcellerie qui
consiste à travailler avec des énergies venant d’un autre monde, de l’utilisation
des plantes qui est plutôt l’apanage des guérisseurs traditionnels, ceux qui
utilisent la pharmacopée sans être des sorciers.
Au sud du Tchad en général, il y a des formes de
sorcelleries propre aux femmes comme il y en a qui sont propres aux hommes. La
sorcellerie se transmet généralement dans la famille, de père à fils et de mère
à fille. Ainsi, dire qu’une personne est sorcière c’est traiter toute sa
famille de sorcière et cela peut aller jusqu’au tribunal.
Quels sont les formes de sorcelleries qui reviennent
souvent quand on parle au Sud du Tchad ? En gros, il y a quatre espèces de
sorcellerie auxquelles viennent se greffer tout le reste.
- Il y a d’abord une forme
de sorcellerie qui est propre aux femmes. On l’appelle « ndon-yi »
chez les mongo. La traduction du concept en français donnerait « femmes-lucioles » ;
d’autres comme les ngama l’appellent « ndoh kouma. Cette forme de
sorcellerie qui se transmet de mère à fille consisterait à ce que la sorcière
sorte la nuit nue pour se promener en projetant une lumière par la bouche. Ces
femmes auraient une sorte de confrérie. Le but de cette sorcellerie n’est pas
très clair. Que cherche cette confrérie ? Est-ce une forme d’émancipation
par rapport aux hommes ?
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