Dans la sous-région, le Tchad fait partie des Etats où
internet reste encore un luxe. Est-ce par manque de volontarisme ou tout
simplement un relent de méfiance sécuritaire que nous nous trouvons dans ce cas ?
Il est en tout cas étonnant de vouloir prendre le train du développement et en
même temps être réfractaire aux moyens de communication modernes. En même temps
les prestataires des services téléphoniques et d’internet sont sur la sellette.
Il leur manque la vision révolutionnaire qui doit faire éclater la bulle des
connexions internet et le développement des moyens sociaux dans le pays.
Un simple coup d’œil sur les pages des services de
téléphonie proposant leurs prestations du service internet peut aider à prendre
conscience des prix qui dépassent les limites d’une bourse moyenne :
- Sur la page d’Airtel, un abonnement d’un mois de 2 GB est offert
pour une somme de 20.000frs CFA. Le service illimité mensuel est offert pour
50.000frs
- Sur celle de Tigo, un
abonnement de 30 jours de 5 GB est offert pour une somme de 50.000frs. Un
abonnement de 2 GB x 2 pour 60 jours est offert pour 50.000frs.
On se rend compte qu’il y a une sélection sévère qui est
faite. Ce n’est pas tout le monde qui peut avoir une connexion internet au
Tchad. Sont exclus d’office, les étudiants, les citoyens moyens et tous ceux
qui ne travaillent pas. En effet, qui est capable de débourser chaque mois
50.000frs, uniquement pour avoir internet ?
Il serait aberrant de vouloir que tous les étudiants
puissent disposer chacun d’un ordinateur pour la recherche alors que la connexion
internet est au-delà de leurs moyens. La recherche scientifique doit faire les
frais de ce manque de politique. Quelle pourrait être la solution ?
Il ne faut pas attendre qu’un coup de bâton magique
vienne tout changer. Il suffit de regarder autour de nous. L’exemple de deux de
nos voisins peut nous aider. Au Cameroun tout comme en Centrafrique, Il suffit
d’acheter une clé de connexion USB pour environ 10.000frs pour avoir une
connexion mensuelle qui coûte 10.000frs. Cette politique aide au développement
d’internet car même les étudiants et les cadres moyens sont capables d’avoir la
connexion mensuelle. En plus, sur le plan économique, cela se sait que l’explosion
du nombre d’utilisateurs fait monter les bénéfices des compagnies de
téléphonie.
Je défie Airtel et Tigo de faire cette révolution
internet s’ils en sont capables. Nous ne pouvons pas continuer à fermer la
marche en tout dans la sous-région. Le pays de Toumaï doit sortir des cavernes…
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