On apprend que depuis le dimanche 2 février, la ville de
Sibut (à 180 km au nord de Bangui) est contrôlée par les soldats de la Misca et
de Sangaris. C’est sans doute l’épilogue d’un drame qui a commencé depuis 15
jours pendant lesquels les ex combattants de la Seleka ont pillé la ville avant
de prendre la fuite vers le nord et l’est du pays.
Pendant ce temps, on se croirait en plein rêve si la dure
réalité ne se chargeait pas de nous tarauder l’esprit, on apprend que lors de
la conférence des donateurs de la Mission internationale de soutien à la
République Centrafricaine (Misca) qui s’est tenue à Addis-Abeba le 1er
février 2014, la France a annoncé son souhait de voir se tenir les élections
générales le 15 février 2015. C’est à se demander si ce n’est pas la méthode
coué.
Si la confrontation armée n’a pas eu lieu ces jours-ci
entre les forces de maintien de paix et les ex combattants de la Seleka, elle n’en
a pas moins été que différée. On se retrouve avec des hommes armée éparpillés
dans la nature, prêt à recommencer. Et il faut dire que le danger réside là.
Partout dans le pays, il y a des bandes armées incontrôlées. Tout peut s’embraser
à tout moment. Avec cette mobilité qui est la leur, elles sont prêtes à sévir à
n’importe quel point du pays et disparaître.
Combien d’hommes faudra-t-il pour que les forces
internationales puissent être partout à tout moment ? Cela ne relève-t-il
pas d’une mission impossible. Ce qui est sûr est que les milices de tout bord
vont toujours éviter la confrontation directe à longue durée. Ils n’en seraient
pas capables à cause de la couverture aérienne de Sangaris. Par contre dans les
opérations de guérilla et des escarmouches, elles auront une grande nocivité.
Comment dans ces conditions penser la possibilité des
élections dans une année. Le pays est totalement désorganisé et l’administration
n’est présente nulle part. Comment réinstaller l’autorité de l’Etat et préparer
les élections. Sera-t-il possible aux hommes politiques de parcourir le pays
pour la campagne électorale ? La question demeure et c’est le problème du
temps de la transition qui se pose. Comment pacifier le pays pour que la
transition prenne fin. La situation de la Centrafrique ne peut être comparée à
celle du Mali. Il faudra trouver une solution exceptionnelle pour la
Centrafrique.
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