samedi 9 mai 2020

Pourquoi les vieilles habitudes ont-elles la vie si dure ? (par Pascal Djimoguinan)


            La crise de la pandémie covid-19 aura servi de révélateur. L’homme n’aime pas changer ses habitudes. Cela est sans doute dû au fait qu’il s’imagine que ses habitudes sont innées, que cela a toujours été, que cela est et que cela sera. Sans s’en rendre compte, l’homme est essentialiste. Il imagine que ses manières de faire et d’agir lui sont intrinsèques et qu’un changement ferait qu’il ne sera plus celui qu’il estime être.
             Cette fausse conception que l’homme a de lui-même porte en elle les germes destructeurs de l’espèce si l’on en prend garde. Comment se débarrasser de ses attitudes mortifères ?
            Avec la crise du covid-19, l’homme subit les règles qui s’imposent à lui plutôt qu’il ne les intègre. Il a l’impression que ces règles l’agressent autant que le virus.
            Il faut de la pédagogie pour que les peuples commencent à adopter les mesures barrières qui en réalité sont des mesures pour la survie de l’homme. On doit les adopter ou mourir.
            La valeur de la vie et la peur de mourir finiront pas avoir raison de la réticence de l’homme à adopter les gestes barrières mais le temps presse. Comment faire comprendre à l’homme que c’est une situation d’urgence ?
            On peut vivre sans se donner la main pour se saluer et en gardant la distance les uns des autres sans que cela ne viennent altérer notre humanité. On peut bien rester chez soi sans que les autres ne prennent cela comme un affront.
            Adoptons les règles qui nous maintiendront en vie. N’ayez pas peur de ne pas suivre les autres, rien que pour avoir l’approbation sociale. C’est cette attitude qu’on appelle la distanciation sociale.
            Chacun d’entre nous a pour mission de sauver toute l’espèce. Prenons cela au sérieux ! Si nous ne le faisons pas, l’hécatombe qui suivra nous obligera à le faire en pleurant.


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