La crise de la pandémie covid-19 aura servi de
révélateur. L’homme n’aime pas changer ses habitudes. Cela est sans doute dû au
fait qu’il s’imagine que ses habitudes sont innées, que cela a toujours été,
que cela est et que cela sera. Sans s’en rendre compte, l’homme est
essentialiste. Il imagine que ses manières de faire et d’agir lui sont
intrinsèques et qu’un changement ferait qu’il ne sera plus celui qu’il estime
être.
Cette fausse
conception que l’homme a de lui-même porte en elle les germes destructeurs de l’espèce
si l’on en prend garde. Comment se débarrasser de ses attitudes mortifères ?
Avec la crise du covid-19, l’homme subit les règles qui s’imposent
à lui plutôt qu’il ne les intègre. Il a l’impression que ces règles l’agressent
autant que le virus.
Il faut de la pédagogie pour que les peuples commencent à
adopter les mesures barrières qui en réalité sont des mesures pour la survie de
l’homme. On doit les adopter ou mourir.
La valeur de la vie et la peur de mourir finiront pas
avoir raison de la réticence de l’homme à adopter les gestes barrières mais le
temps presse. Comment faire comprendre à l’homme que c’est une situation d’urgence ?
On peut vivre sans se donner la main pour se saluer et en
gardant la distance les uns des autres sans que cela ne viennent altérer notre
humanité. On peut bien rester chez soi sans que les autres ne prennent cela
comme un affront.
Adoptons les règles qui nous maintiendront en vie. N’ayez
pas peur de ne pas suivre les autres, rien que pour avoir l’approbation
sociale. C’est cette attitude qu’on appelle la distanciation sociale.
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