Ils s'en vont, ces pharisiens pharisiens modernes, ils s’en
vont tout-fiers
Ils parlent à Dieu, ils prient, ils font largesse
Mais ils sont tellement tournés vers le haut qu’ils ne
voient pas
Ils ne voient pas leurs frères et sœurs qui misèrent.
Ces riches modernes sont trop occupés pour voir Lazare au
portail.
Ils s'en vont, ces pharisiens pharisiens modernes, ils s’en
vont tout heureux
Les yeux brumeux d’avoir lu la Bible en entiers, et récitant
les versets par cœur
Ils consacrent leur temps à la Bible et n’ont plus le temps
De penser à ces pauvres errants qui fouillent dans leurs
poubelles
A la recherche du trop-plein de leurs nourritures jetées.
Ils gardent leurs reliquats pour la reliure de leurs Bibles
dorées.
Ils s'en vont, ces pharisiens modernes, Ils s’en vont se
congratulant
Heureux d’avoir réussi à placer leurs frères et sœurs
Dans des postes d’où ils ont réussi à éjecter quelques
malheureux mécréants
N’est-ce pas une œuvre pie que d’avoir donné du travail à
un croyant
L’incrédule peut souffrir sa pénitence pour n’avoir pas cru
dans le même groupe.
Ils s'en vont, ces pharisiens modernes, ils s’en vont ces
experts en Dieu
C’est un peu chacun de nous, pleins de notre connaissance
Très sévères envers les autres que nous condamnons dans
leurs misères
Et ne faisons rien pour les en sortir
Pourtant la Bible que nous aimons lire nous parle de la
fraternité universelle
Car nous avons tous Dieu pour Père ;
Nous devrions nous attarder sur la lecture du dernier
chapitre de Jonas.
L’homme n’est-il pas plus qu’un simple ricin et ne
mérite-t-il pas plus de considération ?
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