Le dimanche 10 octobre, dans un match retour de football
comptant pour les tours préliminaires des éliminatoires de la CAN (Coupe d’Afrique
des Nations), le Tchad a défait le Liberia après les tirs au but. Une immense euphorie
s’est emparé de tout le pays et jusque tard dans la nuit les tchadiens n’ont
cessé de célébrer cette victoire.
Objectivement, sur le plan sportive, cette victoire ne
veut pas dire grand-chose puisque qu’il ne s’agit encore que de la phase
préliminaire des éliminatoires, c’est-à-dire celle des équipes mal classées sur
l’échiquier du football africain.
L’intérêt se trouve ailleurs. Il est rare que les
tchadiens trouvent un sujet sur lequel ils peuvent s’accorder de cette façon.
Pour une rare fois, il ne s’agissait pas d’abord d’affirmer qu’on vient du Nord
ou du Sud, de l’Est ou de l’Ouest. Le Tchad vibrait dans toutes les veines et
tous étaient fiers de s’affirmer tchadien, dans une grande communion.
Dans cette union éphémère, il est légitime de se demander
si ce que cette victoire à créer est une illusion ou un signe.
Dans le cas de l’illusion, ce serait que cette victoire
des Saos n’aura créé qu’un événement, une fête fusionnelle dont les effets
disparaitront rapidement et que chacun reprendra ses armures.
Mais cela peut être un signe que tout est possible, qu’au-delà
des clivages et des croyances, il est possible de construire une nation où
chacun se sentirait chez soi.
Ce que le politique n’a pas
été capable de faire, le sport pourrait-il le faire ? Il faut que les
tchadiens parviennent à trouver plus de sujets fédérateurs que de s’attacher à
leur éternelles querelles stériles !
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