En parcourant les différents pays d’Afrique, il est
facile de voir comment on peut sympathiser avec une personne souffrante ou tout
simplement une personne connaissant une déconvenue.
En Côte d’Ivoire, par le mot « Yako », on s’associe
à la souffrance ou au malheur du prochain. C’est malpoli de ne pas prononcer ce
mot quand une personne souffre ou est dans le malheur.
Au Cameroun, c’est le fameux mot « Assiah »qui
est utilisé pour sympathiser.
Au Tchad, le problème ne se pose pas pour l’arabe
dialectal. Lorsqu’on veut exprimer sa sympathie, il suffit de dire « Sabour » !
Qu’en-est-il des langues sara ? Y a-t-il un mot
analogue à Yako, Assiah ou Sabour ?
Dans les habitudes, on essaie de passer par des
périphrases mais il n’y a pas de mot qui ait pris le dessus sur les autres.
En réalité, un mot existe et pourrait très bien être
utilisé dans les langues sara pour exprimer sa sympathie avec ceux qui sont
éprouvés.
Il suffit d’observer une maman avec son bébé. Que se
passe-t-il lorsque le bébé tousse ? La maman lui dit affectueusement « Tɔ́ɔ́lɔ » (Kɔ́ɔ́lɔ quelquefois). Nous
pourrons tout simplement l’écrire « Toloh ou Koloh ». La maman fait
prendre conscience à son bébé qu’elle est avec lui et qu’elle sympathise avec
lui.
Cette habitude ne s’arrête pas seulement au bébé. Même
les personnes adultes, lorsqu’elles toussent, on peut leur dire Toloh (Koloh)
pour leur faire comprendre que l’on sympathise avec elles.
Finalement, on pourrait ne pas s’arrêter uniquement à la
toux. Pour toute personne qui souffre ou connaissant n’importe quelle
déconvenue, on pourrait lui dire sans problème Toloh, (Koloh) pour lui faire
comprendre qu’on partage sa peine.
A vous tous donc, Toloh !
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