vendredi 11 octobre 2019

Tchad : Si on pouvait en un mot encourager dans les langues sara (par Pascal Djimoguinan)


            En parcourant les différents pays d’Afrique, il est facile de voir comment on peut sympathiser avec une personne souffrante ou tout simplement une personne connaissant une déconvenue.
            En Côte d’Ivoire, par le mot « Yako », on s’associe à la souffrance ou au malheur du prochain. C’est malpoli de ne pas prononcer ce mot quand une personne souffre ou est dans le malheur.
            Au Cameroun, c’est le fameux mot « Assiah »qui est utilisé pour sympathiser.
            Au Tchad, le problème ne se pose pas pour l’arabe dialectal. Lorsqu’on veut exprimer sa sympathie, il suffit de dire « Sabour » !
            Qu’en-est-il des langues sara ? Y a-t-il un mot analogue à Yako, Assiah ou Sabour ?
            Dans les habitudes, on essaie de passer par des périphrases mais il n’y a pas de mot qui ait pris le dessus sur les autres.
            En réalité, un mot existe et pourrait très bien être utilisé dans les langues sara pour exprimer sa sympathie avec ceux qui sont éprouvés.
            Il suffit d’observer une maman avec son bébé. Que se passe-t-il lorsque le bébé tousse ? La maman lui dit affectueusement « Tɔ́ɔ́lɔ » (Kɔ́ɔ́lɔ quelquefois). Nous pourrons tout simplement l’écrire « Toloh ou Koloh ». La maman fait prendre conscience à son bébé qu’elle est avec lui et qu’elle sympathise avec lui.
            Cette habitude ne s’arrête pas seulement au bébé. Même les personnes adultes, lorsqu’elles toussent, on peut leur dire Toloh (Koloh) pour leur faire comprendre que l’on sympathise avec elles.
            Finalement, on pourrait ne pas s’arrêter uniquement à la toux. Pour toute personne qui souffre ou connaissant n’importe quelle déconvenue, on pourrait lui dire sans problème Toloh, (Koloh) pour lui faire comprendre qu’on partage sa peine.
            A vous tous donc, Toloh !



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