Autrefois, lorsque nos ancêtres étaient malades, ne se
contentaient-ils uniquement des plantes pour se soigner ? Très peu de
témoignages nous sont parvenus parce que la rencontre avec l’Occident à emmener
les premiers africains dits « évolués » à penser que tout ce qui
vient du village n’est qu’obscurantisme. Leurs premiers réflexes ont été d’ignorer
tout ce qui est de l’ordre des superstitions pour, au pire des cas prôner un
athéisme, qui en fait n’est que de façade, puisque beaucoup se retrouvaient, à
la tombée de la nuit, chez les marabouts pour demander des incantations pour
grimper dans l’échelle sociale.
Ici, nous donnons une simple prière d’un malade. Il s’agit
d’une personne qui est très malade et qui de son lit de malade, prononce des
invocations[1].
On y trouvera une certaine parenté avec les psaumes :
Me voici grabataire ; d’être alité si longtemps me
fait terriblement souffrir. Si la souffrance me vient d’un sorcier, je suis
impuissant pour lui résister ; si cela me vient d’un magicien, je n’ai pas
d’antidote contre ses élixirs.
Mais toi mon Dieu, aussi vrai que j’ai quatre doigts et que le
pouce fait le cinquième, si j’ai commis beaucoup de mal, que ce soit ce
mal qui me punisse ! Ma souffrance est trop grande oh mon Dieu, reprends
ma vie.
Mais si mon mal me vient d’une autre personne, alors c’est
à toi mon Dieu et à cette personne de vous expliquer entre vous, car mais je
suis faible.
Je souffre tellement que les mots s’entrechoquent dans
mon palais et je ne sais les faire sortir.
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