lundi 20 juin 2016

LU POUR VOUS/MALAWI - Pratiques de sorcellerie pour guérir de sortilèges et de maladies

– Il est difficile d’imaginer le pouvoir qu’ont encore aujourd’hui les sorciers en Afrique, indique dans une note de presse envoyée à l’Agence Fides l’un des représentants de l’organisation Under The Same Sun (UTSS), engagée en faveur des personnes frappées d’albinisme. La santeria comme alternative à la médecine moderne et solution à tout type de mal passager ou encore comme méthode pour modifier l’avenir, est fortement enracinée et presque inamovible. Avoir des résultats positifs en amour, dans le domaine financier ou professionnel, est très simple : il suffit de payer un sorcier et ce dernier se chargera de garantir à son client l’avenir désiré. En l’absence de résultat positif, la faute n’est jamais attribuée au sorcier mais au demandeur qui n’a probablement pas respecté les indications comme il l’aurait dû. Sur tous les marchés locaux d’une grande partie des pays d’Afrique sub-saharienne, peuvent se trouver des ustensiles en tout genre en mesure de « faire des miracles » : des onguents pour soigner tout type de problème cutané aux plantes contre tout type de maux. Ceci est cependant ce que l’on voit sur les marchés. En réalité, les activités des sorciers comportent des pratiques d’arts macabres : des os d’animaux voire même de personnes, des cheveux et des animaux vivants sont certains des ingrédients clefs de leurs remèdes miraculeux. En outre, une grande partie de la population rurale du Malawi, de Tanzanie et d’autres pays voisins est encore convaincue que les parties du corps des personnes affectées par l’albinisme disposent de propriétés magiques : les cheveux sont arrachés et des parties de leur corps (doigts, mains, bras et appareil génital) mutilées pour réaliser un certain nombre de sortilèges. Depuis mars 2016, les cas de violences, de harcèlements et d’homicides d’albinos au Malawi ont vu leur nombre augmenter de manière vertigineuse. Dans le pays vivent actuellement environ 10.000 albinos qui doivent être protégés. (Agence Fides 18/06/2016)


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