Après les attentats terroristes que la ville de N’Djamena
a connus, il est de bon ton que des mesures soient prises en vue d’assurer la
sécurité de la population. Un proverbe tchadien dit en effet que « celui
qui a été mordu par un serpent a peur de la corde. » Cependant comment
prendre des mesures de sécurité efficaces en évitant de créer une psychose ?
Tel est la quadrature du cercle que les autorités doivent résoudre.
La première mesure prise a été l’interdiction de la burqa,
appelée localement « ibaya », le voile intégral qui recouvre le
visage. Cette interdiction date des premiers attentats mais cela n’a pas empêché
qu’un homme le porte encore au moment de l’attentat qui a touché le marché
central de N’Djamena.
Une fouille systématique est exigée à l’entrée à tous les
édifices officielles ; cela fa jusqu’à la détection des métaux.
Les deux compagnies de téléphonie mobiles sont mises à
contribution pour ces mesures de sécurité ; pour la fête de la fin du
ramadan, les utilisateurs de Tigo aussi bien que ceux de Airltel ont reçu ce
message :
« Interdiction stricte de porter sur soi tout objet métallique et téléphone
dans toutes les mosquées du pays pour la prière de l’Aïd. MINISTRE SÉCURITÉ
PUBLIQUE.
Il faut reconnaître qu’à côté de toutes ces mesures, il
faut que la population accepte de coopérer et que tout ce passe avec tact pour
éviter de tomber dans une forme d’Etat policier où toutes les libertés seraient
suspendues ; la tentation est d’ailleurs très grande.
Il faut également une sensibilisation à tous les niveaux
car une frange de la population essaie de résister à l’interdiction du port du
voile intégrale sous des prétextes religieux. On n’est pas sorti de l’auberge.
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