vendredi 17 juillet 2015

Tchad, mesures de sécurité antiterroriste (par Pascal Djimoguinan)



            Après les attentats terroristes que la ville de N’Djamena a connus, il est de bon ton que des mesures soient prises en vue d’assurer la sécurité de la population. Un proverbe tchadien dit en effet que « celui qui a été mordu par un serpent a peur de la corde. » Cependant comment prendre des mesures de sécurité efficaces en évitant de créer une psychose ? Tel est la quadrature du cercle que les autorités doivent résoudre.
            La première mesure prise a été l’interdiction de la burqa, appelée localement « ibaya », le voile intégral qui recouvre le visage. Cette interdiction date des premiers attentats mais cela n’a pas empêché qu’un homme le porte encore au moment de l’attentat qui a touché le marché central de N’Djamena.
            Une fouille systématique est exigée à l’entrée à tous les édifices officielles ; cela fa jusqu’à la détection des métaux.
            Les deux compagnies de téléphonie mobiles sont mises à contribution pour ces mesures de sécurité ; pour la fête de la fin du ramadan, les utilisateurs de Tigo aussi bien que ceux de Airltel ont reçu ce message :
« Interdiction stricte de porter sur soi tout objet métallique et téléphone dans toutes les mosquées du pays pour la prière de l’Aïd. MINISTRE SÉCURITÉ PUBLIQUE.
            Il faut reconnaître qu’à côté de toutes ces mesures, il faut que la population accepte de coopérer et que tout ce passe avec tact pour éviter de tomber dans une forme d’Etat policier où toutes les libertés seraient suspendues ; la tentation est d’ailleurs très grande.
            Il faut également une sensibilisation à tous les niveaux car une frange de la population essaie de résister à l’interdiction du port du voile intégrale sous des prétextes religieux. On n’est pas sorti de l’auberge.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire