Il n’est
un secret pour personne aussi bien en Centrafrique que pour tout observateur
averti, pour peu qu’il ne consente à analyser la situation socio-politique Centrafrique.
Tenir les élections en février 2015 est une pure utopie. Pourtant…
Le président Hollande, en envoyant la force Sangaris dans
une Centrafrique déchirée, voulait en même temps caresser l’opinion publique
française dans le sens du poil. Il était bon ton d’affirmer que l’opération
serait de courte durée et que les forces françaises, en compagnie des forces
africaine allaient rapidement remettre de l’ordre dans le pays.
Lorsque le président Djotodia a été demis et que Catherine
Samba-Panza a pris place, la diplomatie française a crié sur tous les toits que
la date limite pour les élections était février 2015.
Ce qui est étonnant, c’est qu’il ne s’est trouvé aucune
voix pour douter de cette opportunité. Tout le monde voyait que la violence ne
baissait guère ; au contraire, on assistait à un regain périodique. La
guéguerre entre ex séléka et antibalakas de toutes tendance entretenait cet
état de fièvre.
Dans leurs tanières, les leaders politiques, comme des
lions, observaient les choses en évitant de se faire piéger. Chacun attendait
son heure en attendant le moment propice pour élever la voix. Tous savaient qu’il
fallait à un jour dénoncer l’impossibilité de tenir la date des élections ;
ce serait le moment de faire monter les enchères.
Finalement, le silence est rompu, après la démission du Nième
gouvernement de la transition. Invité sur les antennes de RFI (Radio France internationale)
le lundi 1er septembre, monsieur Dieudonné Kombo-Yaya, le président
de l’Autorité nationale des élections (ANE) affirmait que la transition allait
se prolonger car elles ne pourront pas se tenir en février 2015 comme prévues
car elles ne pourront pas être organisées à temps. En effet les membres de l’ANE
ont du mal à travailler car l’insécurité est grande partout dans le pays.
La question à se poser est de savoir quand est-ce que la
sécurité pourra revenir et que l’on pourra organiser les élections. Il ne faut
pas être un génie pour savoir que c’est reparti pour la transition. L’année
2015 finira peut-être sans qu’on ne voit la fin de la transition.
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