Mercredi 4 septembre 2014, une nouvelle extraordinaire
sur RFI (Radio France internationale) : « En Egypte, le Caire paralysé par une panne d’électricité. »
Pour un scoop, c’en est vraiment un. Une panne d’électricité, vous avez dit
panne d’électricité ? Etonnant n’est-ce pas ?
Ce qui est étonnant, ce n’est pas la panne bien
sûr ; c’est qu’on annonce une panne d’électricité ici en Afrique. La panne
d’électricité est devenue le lot commun de presque toutes les villes
africaines. On s’étonne plutôt d’avoir une journée sans panne d’électricité.
En fait, les pannes d’électricité sont rares en Afrique.
Ce qu’on connaît, c’est plutôt le délestage. Et le délestage peut survenir à
tout moment. Lorsque l’on veut travailler et qu’on a besoin de l’électricité,
il faut être prêt à tout moment car l’électricité peut venir à n’importe quel
moment. Quelquefois, on peut n’avoir l’électricité que de 2h du matin jusqu’à
5h alors si on la rate, on ne sait pas à quand sera la prochaine session.
Ce qui est étonnant, c’est que cela dure des années. Les
politiques africaines ont démissionné dans le domaine de l’électricité.
Pourtant, que de promesses ont été faites lors des campagnes électorales.
Le monde moderne a besoin de l’électricité pour
fonctionner, surtout dans les grandes villes ; or il se trouve que c’est
le cadet des soucis de ceux qui nous gouvernent. Il devient donc impossible
d'être au rendez-vous du numérique et du l’informatique.
A Sarh (Sud du Tchad), il devient difficile de faire
marcher la morgue. Il faut donc enterrer ses morts dans les heures qui suivent
le décès.
Un fait banal : A Sarh, il y a RFI sur FM
(modulation de fréquence) mais avec une particularité qu’on ne trouve pas
ailleurs. On ne peut capter les signaux de RFI que de 6h du matin à 15h et de
16h15 à 24h. En dehors de ces heures, il faut dormir.
Et en Egypte, on s’étonne des pannes d’électricité. Cela
signifie qu’il y a encore des endroits en Afrique où l’électricité marche bien.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire