En Afrique, il n’est pas rare d’écouter des nouvelles
incroyables. Il arrive qu’on cherche des confirmations ailleurs tellement les
événements semblent sortir tout droit du rêve. Finalement, fictions et réalité
se rencontrent toujours sur ce continent et on à toujours du mal à démêler la
trame des choses.
Ce Dimanche 24 août 2014, quelque chose d’inimaginable s’est
passé en Afrique, à Djibouti. Le président Omar Guelleh venait de quitter l’aéroport ;
les officiels qui venaient de l’accueillir étaient encore là. Un caporal en
service près de la tour de contrôle s’avance. Il tire sur le colonel Idriss de
la garde présidentielle, médecin personnel du président et le laisse gravement
touché. Une deuxième rafale fauche deux autres personnes. Le caporal est
finalement maîtrisé.
Quel que soit la théorie que l’on pourrait avancer pour
expliquer ce fait, cela constitue un précédent et il faut faire très attention
car la prochaine fois, cela pourrait être le chef de l’Etat lui-même qui
pourrait se retrouver au bout du canon. Comment se protéger quand le danger
vient de ceux qui sont sensés vous protéger ? De la à dire qu’une psychose
risque de se développer chez les hommes d’Etat en Afrique, le pas n’est pas
loin. A qui faire désormais confiance ? Derrière chaque homme en treillis,
même au sein de la garde présidentielle, peut se cacher un ennemi…
Cet attentat ne va pas sans rappeler un autre qui a eu
lieu, toujours ici en Afrique, dans un aéroport. Il s’agit de Niamey la
capitale du Niger. Le 9 avril 1999, le président Ibrahim Baré Maïnassara est
assassiné sur le tarmac de l’aéroport dans un coup d’Etat perpétré par les
éléments de sa garde présidentielle.
Faudrait-il pour autant supprimer les gardes
présidentielles en Afrique ? Une chose est sûre ; ce sont des gouffres
financiers et on ne voit guère leur utilité. On gagnerait au moins, en les
supprimant, à faire des économies à l’Etat. En plus, si on s’engageait
résolument dans le combat de la démocratie, les chefs d’Etat ne passeraient pas
autant de temps à vouloir se protéger du peuple en se surarmant.
En tout cas, les hommes politiques devraient davantage
lire l’histoire et en tirer des leçons. C’est la seule façon d’avancer !
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