vendredi 29 août 2014

Afrique, continent de l'impossible (par Pascal Djimoguinan)



            En Afrique, il n’est pas rare d’écouter des nouvelles incroyables. Il arrive qu’on cherche des confirmations ailleurs tellement les événements semblent sortir tout droit du rêve. Finalement, fictions et réalité se rencontrent toujours sur ce continent et on à toujours du mal à démêler la trame des choses.
            Ce Dimanche 24 août 2014, quelque chose d’inimaginable s’est passé en Afrique, à Djibouti. Le président Omar Guelleh venait de quitter l’aéroport ; les officiels qui venaient de l’accueillir étaient encore là. Un caporal en service près de la tour de contrôle s’avance. Il tire sur le colonel Idriss de la garde présidentielle, médecin personnel du président et le laisse gravement touché. Une deuxième rafale fauche deux autres personnes. Le caporal est finalement maîtrisé.
            Quel que soit la théorie que l’on pourrait avancer pour expliquer ce fait, cela constitue un précédent et il faut faire très attention car la prochaine fois, cela pourrait être le chef de l’Etat lui-même qui pourrait se retrouver au bout du canon. Comment se protéger quand le danger vient de ceux qui sont sensés vous protéger ? De la à dire qu’une psychose risque de se développer chez les hommes d’Etat en Afrique, le pas n’est pas loin. A qui faire désormais confiance ? Derrière chaque homme en treillis, même au sein de la garde présidentielle, peut se cacher un ennemi…
            Cet attentat ne va pas sans rappeler un autre qui a eu lieu, toujours ici en Afrique, dans un aéroport. Il s’agit de Niamey la capitale du Niger. Le 9 avril 1999, le président Ibrahim Baré Maïnassara est assassiné sur le tarmac de l’aéroport dans un coup d’Etat perpétré par les éléments de sa garde présidentielle.
            Faudrait-il pour autant supprimer les gardes présidentielles en Afrique ? Une chose est sûre ; ce sont des gouffres financiers et on ne voit guère leur utilité. On gagnerait au moins, en les supprimant, à faire des économies à l’Etat. En plus, si on s’engageait résolument dans le combat de la démocratie, les chefs d’Etat ne passeraient pas autant de temps à vouloir se protéger du peuple en se surarmant.
            En tout cas, les hommes politiques devraient davantage lire l’histoire et en tirer des leçons. C’est la seule façon d’avancer !



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