L’Afrique se trouve confrontée à un défi d’un genre
nouveau. Pour sa survie, elle doit abandonner toute sa tradition basée sur sur
l’hospitalité, le partage et le respect aux morts. Le coupable est Ebola.
Ebola est déjà connue depuis quelques décennies en
Afrique mais la dernière épidémie qui a commencé en début d’année en Guinée
avant de gagner le Libéria, la Sierra
Leone, le Nigeria et enfin la République démocratique du Congo est certainement
celle qui, par son ampleur et par sa virulence, risque d’être la plus catastrophique pour le
continent (si on parvient à éviter qu’elle ne se propage à d’autres
continents). Même l’OMS n’est pas très optimiste. Elle a donné des chiffres qui
pourraient faire peur aux plus durs :
au moins 1427 personnes seraient décédées de cette maladie à l’heure actuelle :
624 au Libéria, 406 en Guinée, 392 en Sierra Leone et 5 au Nigeria. Jusque-là,
2615 personnes auraient été contaminées. Cela donne un pourcentage de mort
assez grand, ce qui laisse très peu de chance à la survie.
Pour le moment, ce que l’on sait est que c’est une
maladie dont le taux de létalité peut atteindre 90% pendant les périodes de
flambée. Cette maladie à virus se transmet à l’homme à partir des animaux
sauvages avant de se propager dans les populations par transmission interhumaine.
La propagation de la maladie se fait alors à la suite de contacts directs (peau
lésée ou muqueuses) avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides
biologiques de personnes infectées, ou de contacts indirects par
l’intermédiaire d’environnements contaminés par ce type de liquides. Les rites
funéraires au cours desquels les parents et amis du défunt sont en contact direct
avec la dépouille peuvent également jouer un rôle dans la transmission du virus
Ebola. Le sperme peut continuer de transmettre le virus jusqu’à sept semaines
après la guérison clinique.
L’on
sait désormais qu’il ne faut plus veiller les personnes contaminées, ni faire
la toilette funéraires aux morts, éviter les veillées mortuaires, ne pas se
saluer, réduire autant que possible du contact avec d’autres personnes.
La communauté ne peut plus sauver ; elle devient un
vecteur de la mort. L’individualisme commence à se montrer par la force des
choses. Il est important de noter cela. On doit l’accepter ou mourir. Pour
survivre, la communauté doit accepter de
sacrifier certaines de ses traditions.
Mais pourrons-nous échapper à Ebola ? Saurions-nous
nous adapter à la nouvelle situation ainsi créée ? Notre survie en dépend.
Acceptons les règles afin que nos communautés puissent perdurer
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