mercredi 4 juin 2014

Tchad : Sarh et l'énigme des buses (par Pascal Djimoguinan)



            Pour toute personne arrivant nouvellement à Sarh, il y a une énigme qu’il passera certainement les 48h suivantes à tenter de résoudre. Lorsqu’elle aura essayé toutes les hypothèses, elle se hasardera à poser la question aux habitants de la ville qui lui feront comprendre qu’une telle évidence ne demande pas d’explications, tellement cela saute aux yeux. Il s’agit des buses que l’on retrouve un peu partout, alignées le long des grandes artères. A quoi peuvent-elles bien servir, d’autant plus que l’alimentation de la ville en eau courante ne pose pas de problème et qu’il n’y a pas lieu à faire des forages un peu partout. A quoi peuvent bien servir ces buses ?
            Il semble bien que la ville de Sarh a fait l’option d’utiliser ces buses pour le drainage des eaux de pluies et éviter ainsi les inondations et les eaux stagnantes qui favorisent le foisonnement des moustiques dans cette ville où le paludisme est endémique.
            On voit ainsi que partout, de manière systématique, de grands travaux sont effectués. Des engins de travaux publics creusent des canaux où sont enterrées les buses qui drainent les eaux. Il faut reconnaitre que le résultat est probant puisqu’après les grandes pluies, l’eau ne tarde pas à être évacuée.
            Les travaux ne sont pas encore terminés ; ils continuent sur les voies, les unes après les autres. Les dernières en dates étaient d’abord l’avenue des jeunes puis maintenant la voie qui longe l’aéroport, entre la nationale venant de Koumra et l’avenue Tombalbaye.
            Si la critique est parfois prompte, il faut savoir reconnaître les efforts fournis et encourager ce qui se fait bien. La ville de Sarh se trouve sans doute dans un cercle vertueux dans la résolution du problème du drainage des eaux de pluie.

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