Comme dans beaucoup de domaines, le Tchad est en train de
connaître un développement extraordinaire de ses réseaux routiers. Avec le
bitumage des voies principales, le trafic connait un grand essor. Il est
aujourd’hui plus facile, en tout temps de partir de N’Djamena pour arriver
quelques heures à peine après à Mongo, Abéché, ou Bongor, Moundou Doba, Sarh.
Cela était une pure utopie il y a à peine 10 ans. Les souvenirs s’estompent
vite et on ne retient plus que les imperfections résiduelles dans le réseau
routier.
Si ce développement du réseau routier est extraordinaire,
il reste encore à l’étendre jusqu’à certaines villes qui pourraient être les
greniers du Tchad. En ce sens, c’est avec beaucoup d’impatience que sont
attendues les extensions vers Kyabé, Am-Timan, Maro… Les travaux sont déjà en
marche pour l’extension vers Kyabé et maintenant, on n’a plus besoin de bac
d’Helibongo ; un pont tout neuf permet de passer de Sarh vers Kyabé.
Nous osons croire que tout le travail est fait avec un
grand sérieux, quand nous voyons qu’à peu près à tous les 100kms, il y a un
poste de péage routier pour récolter des fonds nécessaires à l’entretien des
routes. Il n’y a rien à dire à cela si cela permet effectivement à entretenir
les routes. Nous attendons que les différents journalistes d’investigation du
paysage médiatique tchadien puissent nous informer de l’usage des fonds ainsi
récoltés.
Il faut aussi savoir que tout le réseau routier constitue
une vitrine du Tchad et est fréquenté par une multitude d’expatriés qui
garderont sans doute de cela l’image du Tchad. Ainsi, il faut mettre du
sérieux, même dans les détails.
Une anecdote qui pourrait être un grain de sable dans la
machine bien huilée. A l’entrée de Sarh, plus précisément à Manda, un nouveau
poste de péage routier est en train d’être mis en place. Les tableaux sont déjà
prêts depuis plusieurs mois. On peut y lire « FONS D’ENTRETIEN
ROUTIER ». Tous les passants lisent depuis des lustres cette annonce qui
n’a pas de sens en français. Ce n’est qu’une coquille, me diriez-vous ;
tout le monde comprendra qu’il s’agit de « fonds d’entretien » et non
de « fons d’entretien ». D’accord mais le mal est fait. Cela peut
faire rire bien de personnes de passage et sans doute c’est ce qui sera retenu
du Tchad. Comment un travail fait avec sérieux peut laisser passer de telles
négligences si longtemps. Une telle légèreté peut-elle être admise à ce niveau? Nous espérons que cette négligence ne se retrouve pas
dans tous les travaux de bitumage et d’entretien de la route.
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