vendredi 20 juin 2014

20 juin, journée mondiale des réfugiés (par Pascal Djimoguinan)



            Chaque année, le nombre de réfugiés dans le monde ne fait que monter. A la fin de l’année 2013, leur nombre a augmenté de 1 million cinq cent mille (16,7 millions en 2013). On parlait de l’Afghanistan, de la Syrie et de la Somalie. Le chiffre de 2014 sera sidérant car se sont ajoutés les conflits du Mali, de la République centrafricaine. L’Afrique pour une fois n’est pas avare dans les chiffres et se trouve dans le peloton de tête en nombre de réfugiés et de déplacés. Le palmarès revient à la Somalie, suivie par le Soudan et la République démocratique du Congo. Pour l’accueil,  c’est le Kenya qui est le premier pays africain avec plus de 500.000 réfugiés suivi du Tchad qui ploie sous le poids des réfugiés venant du Soudan et de la Centrafrique.
            Il faut dire que ce phénomène a donné lieu à la multiplication des ONG avec des humanitaires à tour de bras. Il est fort louable que des hommes et des institutions se mettent au secours des plus pauvres et des plus démunis. Cela honore sans doute notre humanité.
            Il est cependant une question qu’il faut désormais se poser avec courage. De quoi sera fait demain ? Les humanitaires apparaissent de plus en plus comme le bras gauche et tous ceux qui provoquent ces conflits qui déplacent toutes ces populations.
            Pourquoi les conflits en font qu’augmenter et le nombre de réfugiés et de déplacés de croitre d’une manière exponentielle ? Pourquoi n’est-ce pas le nombre d’armes vendues dans le monde qui diminue ? Pourquoi le nombre d’humanitaire ne fait-il que croître ?
            Et si on se demandait sérieusement qui sont les vrais marchands d’armes dans le monde ? La cours pénale internationale poursuit les chefs d’Etats qui ont favorisé les conflits dans leur pays et qui ont contribué à la mort des civils ; quand pourront comparaître les chefs d’Etat des pays qui vendent les armes dans le monde ? Il ne faut pas qu’il y ait deux poids, deux mesures. Il suffit de couper le mal à sa racine. Mais cela ne sera qu’un rêve car malgré la crise économique mondiale, le seul commerce qui marche le mieux est celui des armes ; il y a des milliards en jeu.
            Pour que le nombre de réfugiés diminue, il faut que le nombre d’armes vendues dans le monde diminue.



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