jeudi 10 mars 2022

Le Tchad de mon cœur (par Pascal Djimoguinan)

            Aujourd’hui, je voudrais parler du Tchad de mon cœur. Sans passion, sans grief et sans rancune. Je voudrais parler de la patrie, la terre des pères. Je voudrais parler sans communautarisme, sans prendre partie pour le Nord, ni pour le Sud, ni pour l’Est, ni pour l’Ouest.

            Le Tchad de mon enfance ! Le pays que j’aimais et que je voudrais retrouver.

            Quand j’étais petit, nous chantions toujours cette chanson que je dédie à tous les tchadiens aujourd’hui :

Ô Tchadiens, ô Tchadiens mes amis,

Nous avons assez dormi,

Le travail nous attend, vivent les Tchadiens, Tchadiens !

            Oui c’est ce Tchad que je voudrais retrouver. Quand nous disions tchadiens, il n’y avait ni connotation ethnique, ni régionale, ni confessionnelle.

            Les politiques ont fait du mal à mon Tchad. Comme un ver qui s’est caché dans le fruit Tchad ; et le fruit s’est abimé.

            Je voudrais que le fruit Tchad retrouve sa splendeur première. Je voudrais que le Tchad retrouve sa beauté d’antan afin que chacun de ses fils et de ses filles puisse s’y reconnaître, sans arrière-goût de rejet.

            Qu’est-il arrivé à mon Tchad pour que ses fils et fils puissent vivre dans le soupçon réciproque ? Quel remède faut-il lui trouver ?

            Je hais cette haine qui divise les tchadiens. Je hais cette manie de se regrouper selon les critères de religion, d’ethnie ou de région.

            Je voudrais ce Tchad, bouquet dont les différentes couleurs viennent agrémenter la beauté.

            Je cherche le Tchad de Moussa Chauffeur, de Boubakréo Napoléon, de Demi Thomas, de Toudjibé, de Ngonkoutou, Morsilé, de Chiquito…

            Sans être nostalgique ni archéologue, je voudrais retrouver le Tchad de mon cœur. Le Tchad de mes rêves, le Tchad de mon cœur, le Tchad que j’aime.

Peuple Tchadiḛjē lo, aw ngínājē rí ɓá ne wa

j-ā rā bán ɓa kar ɓē ləsī majə wa

Pəpələje lo, kula yā ɓá rā ad̄ ɓē majə ɓo.



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