Aujourd’hui, je voudrais parler du Tchad de mon cœur.
Sans passion, sans grief et sans rancune. Je voudrais parler de la patrie, la
terre des pères. Je voudrais parler sans communautarisme, sans prendre partie pour
le Nord, ni pour le Sud, ni pour l’Est, ni pour l’Ouest.
Le Tchad de mon enfance ! Le pays que j’aimais et
que je voudrais retrouver.
Quand j’étais petit, nous chantions toujours cette
chanson que je dédie à tous les tchadiens aujourd’hui :
Ô
Tchadiens, ô Tchadiens mes amis,
Nous
avons assez dormi,
Le
travail nous attend, vivent les Tchadiens, Tchadiens !
Oui c’est ce Tchad que je voudrais retrouver. Quand nous
disions tchadiens, il n’y avait ni connotation ethnique, ni régionale, ni
confessionnelle.
Les politiques ont fait du mal à mon Tchad. Comme un ver
qui s’est caché dans le fruit Tchad ; et le fruit s’est abimé.
Je voudrais que le fruit Tchad retrouve sa splendeur première.
Je voudrais que le Tchad retrouve sa beauté d’antan afin que chacun de ses fils
et de ses filles puisse s’y reconnaître, sans arrière-goût de rejet.
Qu’est-il arrivé à mon Tchad pour que ses fils et fils
puissent vivre dans le soupçon réciproque ? Quel remède faut-il lui
trouver ?
Je hais cette haine qui divise les tchadiens. Je hais
cette manie de se regrouper selon les critères de religion, d’ethnie ou de
région.
Je voudrais ce Tchad, bouquet dont les différentes
couleurs viennent agrémenter la beauté.
Je cherche le Tchad de Moussa Chauffeur, de Boubakréo
Napoléon, de Demi Thomas, de Toudjibé, de Ngonkoutou, Morsilé, de Chiquito…
Sans être nostalgique ni archéologue, je voudrais
retrouver le Tchad de mon cœur. Le Tchad de mes rêves, le Tchad de mon cœur, le
Tchad que j’aime.
Peuple Tchadiḛjē lo, aw ngínājē rí ɓá
ne wa
j-ā rā bán ɓa kar ɓē ləsī majə wa
Pəpələje lo, kula yā ɓá rā ad̄ ɓē majə
ɓo.
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