Chose
rare, l’archevêque de Ndjamena Monseigneur Edmond Djitangar est sorti de sa
réserve pour dénoncer l’absence de dialogue dans la crise que traverse que
pays.
Cela
fait une semaine que l’administration publique est à l’arrêt suite à une grève
des travailleurs du secteur public après avoir constaté que des coupes ont
été opérés sur leurs salaires. Le gouvernement indique que les réductions des
salaires sont inévitables.
Mais
pour Monseigneur Edmond Djitangar, archevêque de la capitale, qui représente
une frange importante de la société tchadienne, les Tchadiens souffrent et
l’Eglise est de leur côté. « En proie à une crise sociale interminable,
qui semble entretenue et qui fait descendre le plus grand nombre de nos
concitoyens dans les profondeurs de la misère, nous risquons d’entrer dans
l’impasse. Car nous voyons qu’au lieu d’un dialogue sincère en vue d’une sortie
de crise profitable pour tous, on assiste à une escalade marquée par des
menaces, des durcissements, des raidissements, voire l’indifférence, et ce qui
a comme conséquence immédiate les grèves préjudiciables pour la vie sociale et
économique que nous connaissons. Nous pensons aux plus fragiles de notre
société, aux élèves, aux malades. Devant la montée des souffrances endurées par
les différentes couches sociales, urbaines ou rurales, certains en viennent à
se demander de quel côté se situe l’Eglise. L’Eglise est là, particulièrement
aux côtés de ceux et celles qui souffrent. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire