lundi 15 février 2016

Tchad/ Sarh : Incivisme et code de la route (par Pascal Djimoguinan)

            S’il se trouve une personne qui doute de l’incivisme dans la ville de Sarh, il lui suffit de sortir et d’emprunter les routes bitumées ; elle rentrerait chez elle écœurée de tout ce qu’elle aurait vu.
            Le propos n’est pas de faire la guerre aux conducteurs de mototaxis. Il est question de revoir l’organisation de tout le système du transport public dans la ville.
            Le système routier de la ville de Sarh a connu un essor depuis quelques années grâce au bitumage de ses rues. Si cela permet d’éviter la boue pendant la saison des pluies, le plaisir ne s’arrête que là. Les usagers de ces voies publiques sont d’un incivisme notoire.
            Il y a deux routes qui sont à double-voie. Il s’agit de la route qui va de l’entrée de la ville en venant de Koumra, jusqu’à la Coton-Tchad et de la route venant de Kyabé, de la NSTT (Nouvelle Société Textile du Tchad) jusqu’au rond-point Nargay.
            Il est difficile de rouler sur la double voie parce que les motos, les bicyclettes et les piétons trouvent un malin plaisir à aller à contre-voie (dans le sens interdit), du côté de la bande gauche ordinairement réservée aux véhicules plus rapides. Il est pour certains plus aisé de prendre le sens interdit plutôt que d’aller quelques mètres plus loin pour trouver l’espace qui leur permettrait d’emprunter la route dans le bon sens. Quelques automobilistes trouvent aussi leur plaisir à ce jeu dangereux.
            Alors que la route est devenue un vrai parcours du combattant pour tout usager qui veut suivre la norme, la police y est étrangement absente. Malgré le fait que les accidents soient courants, aucune mesure n’est prise.
            Il est à se demander si les routes ont été bitumées sans avoir pris le temps de préparé la population.

            Il faudrait que la police s’engage à régler la circulation, particulièrement sur les voies à double sens jusqu’à ce que la population prenne des bonnes habitudes. On éviterait ainsi des pertes inutiles de vies humaines.

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