« Même une
élection volée ne constitue pas une excuse pour la violence » : tel est l’appel
lancé par Julia Sebutinde, magistrat de la Cour internationale de Justice,
après que le Président sortant, Yoweri Museveni, ait été déclaré vainqueur des
élections ayant eu lieu en Ouganda la semaine passée. Selon la Commission
électorale, Yoweri Museveni a obtenu 60,8% des voix contre 35,4% à son
principal rival, Kizza Besigye.
Ce dernier,
arrêté et relâché plusieurs fois au cours de la campagne électorale et durant
les opérations de vote, a demandé une vérification internationale des résultats
des élections, selon lui grevés de graves irrégularités
Selon Julia
Sebutinde, avant de recourir à une instance judiciaire internationale, il faut
passer par la justice ougandaise. « Nous voudrions voir les perdants résoudre
les questions dans les cours de justice domestiques » a déclaré Julia
Sebutinde, qui a lancé un appel afin que le système judiciaire local « résolve
rapidement les disputes de manière impartiale et satisfaisante ». Seulement
après leur éventuel échec, il sera possible d’affirmer que « nous avons fait
tout notre possible pour résoudre la question de manière pacifique ».
Les
observateurs électoraux internationaux ont affirmé que les élections manquent
d’une transparence suffisante pour être considérées comme véritablement
correctes. A Kampala, selon des nouvelles parvenues à l’Agence Fides, aucun
incident important ne s’est produit, même si la situation demeure tendue.
(L.M.) (Agence Fides 23/02/2016
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