mardi 26 mai 2015

Burundi, je rempile et taisez-vous (par Pascal Djimoguinan)



            Au Burundi, le train est en marche, tout est programmé pour la descente en enfer. Tout le monde voit et laisse faire. Chaque jour charrie ses cadavres. Le régime en plus a besoin du sang frais pour s’installer.
            Il y a des moments où l’histoire bégaie… On a l’impression du déjà vu mais les choses avances sans que personne ne lève le petit doigt pour arrêter le cycle infernal.
            Qu’est-ce qui pousse les dirigeants à vouloir un troisième mandat ? C’est l’aveu-même de leur échec. Cela signifie qu’on a été tellement nul qu’on n’a pas été capable de former quelqu’un capable de prendre la relève. C’est aussi le signe que les barons du régime ne sont que des griots. A force de pratiquer l’aplaventrisme, ils sont incapables d’originalité et doivent maintenir leur place à tout prix. Ils deviennent assoiffés de sang et font prendre au régime en place une cruauté telle que personne ne pouvait l’imaginer.
            Et le Burundi s’en va, chaque jour, égrenant son chapelet de morts. Les dictateurs n’ont pour arme que la peur mais ils ne savent pas qu’il y a un stade où la peur n’est plus un rempart pour eux. Les opprimés savent transcender la peur à un moment de leur existence et alors tout devient possible.
            Et pendant ce temps, le syndicat de chefs d’Etat d’Afrique laisse faire. Ils ne se réuniront que lorsqu’il sera question de traduire Pierre Nkurunziza à la Cour pénale internationale. Ils parleront alors de souveraineté des Etats, de la dignité de l’Afrique etc.
            Quand est-ce que se joue réellement la dignité de l’Afrique ? N’est-ce pas chaque fois qu’un africain tombe dans les rues de son pays pour défendre sa liberté ?
            Démocrates de tous les pays unissez-vous pour défendre vos droits. Et que Dieu sauve l’Afrique !



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