Je ne saurais que dire de ce fameux « coup d’Etat »
raté au Burundi. Quelqu’un saurait-il dire quelque chose ? Y a-t-il
quelque chose à en dire ? Shakespeare aurait sans doute dit “Much ado about nothing.”
Un officier supérieur de l’armée qui fait une déclaration
sur une radio privée pour annoncer qu’il destitue le président de la République
alors que les fondamentaux d’un coup d’Etat n’ont pas été suivis : l’aéroport
et l’aéroport ne sont pas sous le contrôle de ses forces…
Sommes-nous en présence d’une médiocrité qui frise l’amateurisme
ou est tout simplement un coup monté par le régime ? Que dire des
déclarations de putschistes annonçant l’échec de leur coup de force ? Le
général Cyrille Ndayirukiye, numéro 2 du mouvement a déclaré sans honte : « Personnellement, je le reconnais, notre
mouvement a échoué. Nous avons rencontré une trop grande détermination
militaire pour soutenir le système au pouvoir ». Les putschistes s’imaginaient-ils
aller à un camp de vacances ? S’ils sont sérieux. Ont-ils jamais été
sérieux ? L’avenir nous le dira
Le
chef de l’Etat Pierre Nkurunziza est de retour dans son palais de Bujumbura et « l’enfant
de chœur » Godefroid Niyombaré est en fuite.
La société civiles s’était bien organisée et était en
train de gagner du terrain contre le troisième mandat du Pierre Nkurunziza qui
était contre les accords d’Arusha qui avaient ramené la paix dans ce pays.
Ce coup d’Etat est un coup de pouce au régime qui peut
maintenant tranquillement réprimer le mouvement populaire. Il n’est pas
étonnant d’entendre un militaire crier aux manifestants à Musaga dans le
sud de Bujumbura: «Sachez que ceux qui
montent des barricades seront désormais considérés comme des putschistes. »
On a vu les capitales occidentales condamner le
soi-disant coup d’Etat au nom de la légitimité du pouvoir en place. On attend
de les voir condamner le putsch au sommet de l’Etat que constitue ce troisième
mandat illégal. Il ne faudrait pas qu’il y ait deux poids, deux mesures.
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