lundi 22 septembre 2014

Tchad, la ville de Sarh sans lumière depuis quatre jours (par Pascal Djimoguinan)



            La ville de Sarh est sans lumière depuis 4 jours. Il n’y a pas d’information pour expliquer ce qui se passe ; seules rumeurs courent. Que faut-il en penser ?
            La dernière fois que la ville de Sarh a eu de l’électricité de la SNE (Société nationale d’électricité), c’était le jeudi 18 septembre 2014. A minuit quand il y a eu le délestage habituel, beaucoup attendait que la lumière revienne le vendredi à 8h comme d’habitude mais leur espoir sera déçu.
            Nous sommes aujourd’hui au soir du lundi 22 septembre mais personne ne sait quand l’électricité reviendra. Qui pourra dire ce qui se passe ? Personne ne semble à mesure de le dire. Aucune information ne passe. Au niveau des officiels, c’est le silence radio. C’était comme si tout allait normalement.
            Et les rumeurs ! Dieu seul sait s’il y a des rumeurs. Et il y en a de plus folles. Tout le monde semble être d’accord que c’est par une pénurie de carburant qu’il n’y a pas d’électricité à Sarh. Pourquoi n’y a-t-il pas de carburant ? Est-ce parce que, comme cela se chuchote, un circuit de détournement du carburant aurait-été démantelé ? Est-ce parce qu’il y aurait un travail de maintenance à la raffinerie de Djarmaya ? Est-ce parce que tout le carburant serait vendu par un circuit parallèle au Niger ? Que de conjectures ! Et les langues se délient ! on s’en donne à cœur joie. Chacun semble plus informé que les autres !
            La rétention de l’information peut être une technique de gouvernement mais ce n’est certainement pas le meilleur. Cela donne naissance à des rumeurs et personne ne peut les contrôler, ni connaître l’influence qu’elles peuvent avoir sur les populations.
            Il n’est pas normal que dans une grande ville comme Sarh, on puisse vivre, non seulement sans électricité, mais sans information sur l’origine du problème et sans savoir quand est-ce que ce problème sera résolu. Il est nécessaire que les responsables donnent des informations aux citoyens ; c’est la moindre des choses à faire.

mercredi 17 septembre 2014

Lu pour vous/La voiture d'un cardinal contrôlée en France avec de la drogue à bord



ROME, 16 septembre 2014 (Zenit.org) - Deux Italiens ont été arrêtés, dimanche, 14 septembre, en France, dans les Alpes, à un péage près de Chambéry (Savoie), à bord de la voiture du cardinal Mejia avec de la drogue à bord, mais ce ne sont pas des employés du Vatican.
Quatre kilos de cocaïne et quelque 200 grammes de cannabis ont été découverts, indique-t-on de source judiciaire.
Le véhicule avait été confié "par le secrétaire" du cardinal argentin "pour manutention", c'est-à-dire pour la faire réviser, a expliqué à Zenit le porte-parole du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi, ce mardi matin, 16 septembre, au Vatican.
Il a souligné que le cardinal argentin, Jorge Maria Mejia, bibliothécaire émérite du Vatican, est "très âgé et malade" - il a 91 ans - et que le Vatican est complètement étranger à ces faits.
Les deux Italiens, âgés de 30 et 41 ans, sans passeports diplomatiques, ont été interpellés et leur garde-à-vue a été prolongée. Ils auraient eu l'intention de profiter de l'immunité diplomatique de la voiture pour tenter un aller-retour en Espagne où ils auraient acheté la drogue.
Ils devraient être déférés, jeudi matin, 18 septembre, au parquet de Chambéry: une information judiciaire pourrait être ouverte pour trafic de stupéfiants. La police judiciaire de Lyon est chargée de l'enquête.
Anita Bourdin

mardi 16 septembre 2014

Lu pour vous/REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE - Déclarations de l’Archevêque de Bangui : « la crise centrafricaine n’est pas insurmontable

« Ce qui se passe en Centrafrique n’est pas insurmontable. Si nous nous entraidons, si nous nous écoutons et s’il existe une estime réciproque, il est possible de surmonter la crise » a affirmé S.Exc. Mgr Dieudonné Nzapalainga, Archevêque de Bangui, capitale de la République centrafricaine, au cours de la rencontre entre une délégation de jeunes rwandais et le Président de transition, Catherine Samba-Panza. L’Archevêque a souligné que « l’exemple du Rwanda nous prépare et nous éduque à éviter le pire ».
Les jeunes rwandais ont été invités en Centrafrique après une visite effectuée par les responsables religieux centrafricains à Kigali. « Nous sommes allés voir ce qui s’est passé au Rwanda et nous avons invité ces jeunes à venir dans notre pays » a rappelé Mgr Nzapalainga.
La Centrafrique cherche actuellement à sortir de la grave crise causée par les affrontements entre les anciens rebelles de la Seleka et les milices antibalakas qui ont jeté le pays dans le chaos. Le 15 septembre, une force de l’ONU a remplacé la mission de l’Union africaine dans le pays (MISCA).
Après l’Angelus du Dimanche 14 septembre, le Pape François a souhaité que la force de l’ONU puisse offrir « protection à la population civile touchée par le conflit en cours ». « Que la violence cède le pas le plus vite possible au dialogue – a déclaré le Pape. Que les coalitions laissent de côté les intérêts particuliers et oeuvrent afin que chaque citoyen, à quelque ethnie et religion qu’il appartienne, puisse collaborer à l’édification du bien commun ». (L.M.) (Agence Fides 16/09/2014)

dimanche 14 septembre 2014

Ebola : l'exemple cubain (par Pascal Djimoguinan)



            Ebola semble échapper à tout contrôle et les populations africaines sont au bord de la panique. Beaucoup semblent attendre tout simplement que cela leur tombe dessus. Malgré ces nouvelles peu réjouissante, on se rend compte que l’élan de solidarité ne faiblit pas. La revue Jeune Afrique fait écho de cela dans sa parution en ligne : « La mobilisation internationale contre Ebola a reçu vendredi un renfort de taille, Cuba annonçant l'envoi de 165 médecins et infirmiers en Sierra Leone, un déploiement encore loin de remédier à la pénurie criante de personnels médicaux face à l'épidémie en Afrique de l'Ouest. »
            Loin de vouloir créer une polémique inutile, il est quand même étonnant de s’étonner.
            Généralement, l’Occident s’étonne de l’empressement des pays du sud qui s’empressent à entrer en contact avec d’autres pays du sud, à savoir l’Afrique. Ainsi il essaie de décourager au maximum les rapports avec la Chine, l’Inde, la Russie, Cuba. « Méfiez-vous, dit l’Occident, dans ce rapport, c’est l’Afrique qui sortira perdant. Ce n’est qu’une façon subtile de vous exploiter. »
            Un constat se fait cependant. C’est le pays qui envoie le plus grand nombre de personnes qualifiées pour aider à lutter contre ce fléau. L’OMS le reconnaît ouvertement : Il s'agit de l'envoi "le plus important" d'experts de la santé par un Etat depuis que l'épidémie a éclaté en début d'année, a souligné la directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Margaret Chan.
            Il est intéressant de noter que Cuba qui est présenté comme un pays pauvre, croulant sous l’un des derniers régimes de type stalinien les plus durs, la peste à éviter, soit le pays qui interviennent le plus spontanément et avec autant de célérité pour aider les pays africains qui souffrent de cette épidémie d’Ebola.
            A l’heure où certaines compagnies aériennes fuient la Guinée, la Sierra Leone et le Liberia, personne en Afrique ne pourra oublier ce geste de Cuba. Cet élan de solidarité est vraiment appréciable.
            Et si la Chine et l’Inde envoyaient également un nombre impressionnant d’experts médicaux dans les pays africains sous la menace d’Ebola… Que dira-t-on ? Attendons tout simplement et voyons !!!



samedi 13 septembre 2014

Lu pour vous/ LIBERIA - L’augmentation du nombre des orphelins, effet collatéral de l’épidémie d’Ebola

20% des enfants libériens de moins de 2 ans ont perdu leurs parents à cause de l’épidémie d’Ebola qui, depuis le mois de mars dernier, frappe l’Afrique occidentale. Nombreux sont ceux qui demeurent complètement seuls, abandonnés dans les rues, sans aucun abri et sans assistance médicale ou alimentaire. L’impact du virus sur les systèmes et services sanitaires déjà fort précaires devient actuellement dévastateur. Presque tous les centres sanitaires sont fermés ou ne fonctionnent que partiellement. Les enfants ne sont pas suivis, même dans le cas des maladies pédiatriques les plus communes telles que le paludisme, la pneumonie, la diarrhée et la dénutrition aigue grave. Le secteur de l’instruction des enfants subit, lui aussi, l’influence du virus. Tant au Liberia qu’en Sierra Leone, plus de 3,5 millions d’enfants ne peuvent retourner dans les écoles qui demeurent fermées jusqu’à nouvel ordre. Selon le bilan de l’Organisation mondiale de la sant é, l’épidémie d’Ebola en Sierra Leone, au Liberia, en Guinée, au Nigeria et au Sénégal a déjà fait 2.288 morts et 4.269 cas de contamination. (AP) (Agence Fides 13/09/2014)

Lu pour vous/ NIGERIA - Témoignage du Directeur des Communications sociales de l’Archidiocèse d’Abuja sur la situation de Maiduguri

« Il n’y a pas de combats à Maiduguri, mais ceux-ci sont concentrés dans un certain nombre de villes voisines » déclare à l’Agence Fides le Père Patrick Tor Alumuku, Directeur des Communications sociales de l’Archidiocèse d’Abuja, qui est en contact avec un prêtre se trouvant dans la capitale de l’Etat du Borno, dans le nord-est du Nigeria.
Voici quelques jours, le Forum des Anciens de l’Etat du Borno avait lancé l’alarme à propos de l’imminence d’une attaque de Boko Haram contre la ville. « A ce que nous savons, la situation à Maiduguri est relativement calme. Les militaires sont partout, ils patrouillent dans les rues et protègent églises et Paroisses » déclare le Père Tor Alumuku.
L’armée a annoncé avoir infligé un coup sérieux à un groupe de Boko Haram qui avait attaqué la ville de Konduga, à quelques 35 Km de Maiduguri. Au cours d’une bataille de trois heures, environ 200 miliciens ont été tués, selon un porte-parole militaire, alors que différents équipements militaires et armes ont été récupérés par les militaires. (L.M.) (Agence Fides 13/09/2014)

jeudi 11 septembre 2014

Lu pour vous/ Témoignage de l’ancienne Supérieure régionale des Missionnaires xavériennes : « Nous ne croyons pas à la piste indiquée par la police mais nous poursuivrons dans tous les cas notre mission »

« Nous ne croyons pas à cette piste. L’arrestation de cette personne constitue un prétexte pour dévier l’enquête concernant l’assassinat de nos consoeurs » déclare à l’Agence Fides Sœur Delia Guadagnini, ancienne Supérieure régionale des Missionnaires xavériennes pour la République démocratique du Congo et le Burundi, qui connaissait bien les trois religieuses et que Fides a contacté par téléphone sur la route de Bukavu, alors qu’elle accompagnait ses consoeurs dans la ville congolaise où elles seront enterrées.
La police burundaise a communiqué avoir arrêté le coupable du meurtre des religieuses xavériennes, Sœur Lucia Pulici, Sœur Olga Raschietti et Sœur Bernadetta Boggian, sauvagement assassinées Dimanche 7 septembre dans la mission de Kamenge, un quartier situé au nord de Bujumbura, la capitale du Burundi (voir Fides 08 et 09/09/2014). Christian Claude Butoyi, 33 ans, aurait massacré les trois religieuses parce qu’il aurait été convaincu que leur couvent avait été construit sur un terrain qui appartenait à sa famille.
« Nous ne pensons pas que ce crime horrible ait pu être commis par une seule personne – commente Sœur Delia Guadagnino. L’impression est qu’il y ait eu plus d’une personne et que, même si c’est horrible à dire, elles « connaissaient leur métier » outre à très bien connaître notre maison. Le Seigneur saura juger. Dans tous les cas, nous poursuivrons notre mission ».
La religieuse poursuit : « Hier matin, à Bujumbura, lors des obsèques de nos consoeurs, nous avons été réconfortées par la présence d’un très grand nombre de personnes, des plus simples jusqu’aux autorités. Immédiatement après les obsèques, a commencé le voyage du cortège funèbre. Jusqu’à la frontière de la République démocratique du Congo, nous avons été escortés par la police du Burundi. Ensuite, une fois la frontière passée, nous sommes arrivés dans une localité où nos trois missionnaires avaient œuvré pendant longtemps. Nous nous y sommes arrêtés pour célébrer une Messe de suffrage. Nous sommes repartis ce matin à 06.00 (locales) et nous comptons arriver à 11.00 pour la Messe » déclare Sœur Delia, souhaitant que « le sang versé porte de nouvelles vocations à l’Eglise et à l’Afrique. Nous les attendons. J’espère que la jeunesse italienne sera touchée par cet événement », et concluant : « je prendrai la place laissée par mes consoeurs assassinées ». (L.M.) (Agence Fides 11/ 09/2014)

mercredi 10 septembre 2014

Lu pour vous/ Selon le Directeur des Communications sociales de l’Archidiocèse d’Abuja, « pas mêmes ses sponsors nigérians ne contrôlent désormais Boko Haram, devenu un mouvement international »

Abuja (Agence Fides) – « Boko Haram a désormais échappé au contrôle de ses sponsors nigérians et risque de devenir un problème pour l’ensemble de l’Afrique occidentale » déclare à l’Agence Fides le Père Patrick Tor Alumuku, Directeur des Communications sociales de l’Archidiocèse d’Abuja, en commentant les révélations faites par Stephen Davis, le négociateur australien qui, pendant quelques mois, a cherché à obtenir la libération des quelques 200 jeunes filles enlevées en avril par la secte islamiste dans une école de Chibok, au nord-est du Nigeria.
« De manière générale, les révélations du négociateur australien sont fiables – affirme le Père Tor Alumuku. Le Président Goodluck Jonathan lui-même avait déclaré que son gouvernement connaissait des infiltrations de Boko Haram et, voici trois ans, avait émergé le nom d’un sénateur qui aurait pu être un sponsor de Boko Haram. Cependant, aucune enquête sérieuse n’a été menée afin de vérifier si les accusations portées contre ce sénateur étaient ou non véridiques ».
« De ce qui est jusqu’ici ressorti dans la presse – poursuit le prêtre – ce n’est pas tant l’opposition mais certains hommes politiques appartenant au même parti que le Président qui financeraient Boko Haram afin de donner l’impression que le Chef de l’Etat n’est pas en mesure de garantir la sécurité de la population, cela parce que Goodluck Jonathan est un chrétien du sud et que ses opposants internes sont des musulmans du nord qui ne veulent pas qu’il se représente lors des élections présidentielles de 2015 ».
Il existe en effet au Nigeria une sorte d’alternance informelle entre chrétiens et musulmans à la tête de l’Etat. Selon les opposants appartenant à son parti, Goodluck Jonathan ayant succédé au Président Umaru Yar'Adua, dont il était le vice-président, à la mort de ce dernier, en 2009, pour remporter ensuite les élections de 2011, il n’aurait plus le droit de briguer un autre mandat en 2015, dans la mesure où la fonction présidentielle devrait revenir à un musulman à ce moment-là.
« La principale préoccupation est désormais que, même si les musulmans devaient remporter les élections, ils ne seraient pas non plus en mesure de contrôler Boko Haram parce que la secte est devenue une organisation internationale, liée à d’autres mouvements djihadistes, y compris les Shabaabs somaliens et le prétendu « Etat islamique » en Irak et en Syrie » souligne le Père Tor Alumuku. « Boko Haram a proclamé le califat dans les zones passées sous son contrôle dans le nord du Nigeria et je ne pense pas qu’il l’abandonneront pour la simple raison qu’un musulman serait devenu Président du Nigeria. Ce qui était un petit incendie dans le nord du Nigeria risque donc de devenir un incendie énorme au cœur de l’Afrique » conclut le prêtre. (L.M.) (Agence Fides 10/09/2014)

Afrique, les hommes politiques et la justice de leur pays (Par Pascal Djimoguinan)



            Il serait intéressant de poser une seule question aux hommes politiques africains en poste : « Avons-nous une justice ? » Ce n’est pas la première fois qu’un haut responsable politique africain en fuite dit toute sa réprobation pour la justice de son pays. Le dernier cas le plus représentatif est celui de monsieur Hama Amadou, président de l’Assemblée nationale du Niger, en fuite à Paris.
            Monsieur Hama Amadou est soupçonné de complicité de « supposition d’enfants » dans un dossier de trafic présumé  d’enfants entre le Niger, le Nigeria et le Benin.
            Dans ce vaste trafic, environ 17 personnes, dont 12 femmes, ont été écrouées au Niger. Des bébés auraient été conçus au Nigeria puis attribués à d’autres personnes au Niger et au Benin. Parmi ces personnes figure Abdou Labo qui a été ministre de l’intérieur et vice-président d’un parti d’opposition. Le cas en espèce est celui de l’une des femmes de Hama Amadou. Ce dernier n’ayant pas été entendu par la justice, une procédure a été mise en place. Monsieur Hama Amadou a donc fui par le Burkina Faso avant de se retrouver en France où il accuse le président de la République du Niger de chercher à l’empoisonner.
            Interroger sur son refus de passer un test ADN qui aurait clarifié les choses, Hama Amadou répond : « Dans l'islam, le principe qui est posé, est qu'une femme qui se trouve dans les liens du mariage, tout enfant qu'elle puisse avoir appartient systématiquement au mari, et il lui est interdit de procéder à des contrôles. »
            Monsieur Hama Amadou affirme ne pas faire confiance dans la justice de son pays ; il attendrait qu’un mandat international soit lancé afin que la justice française en laquelle il a plus confiance puisse s’emparer de l’affaire.
            Cette affirmation, venant d’un homme qui a occupé un grand poste de responsabilité dans son pays donne froid au dos. Si lui, avec les moyens dont il disposait, a pu fuir et se soustraire à cette justice, que doit faire le citoyen lambda ? La justice dans les pays africains ne serait-elle que pour les pauvres et pour ceux qui n’ont pas les moyens pour aller ailleurs ? Si ceux qui sont au sommet de l’Etat n’y croient pas, pourquoi la gardent-ils ?
            Je fais une proposition à nos dirigeants africains. Puisque personne ne croit plus à la justice en Afrique, chaque fois qu’il y a litige, que les Etats envoient les personnes en conflit en France se faire juger, qu’ils soient riches ou pauvres. Au moins, on respecterait l’égalité républicaine !