Depuis deux jours, le quartier Walia, à la sortie sud de
N’Djamena est en émoi. Un camion benne a renversé un couple qui allait à moto.
Le garçon et la fille sont tous les deux morts. La population est révoltée et
il y a même des échauffourées avec les forces de l’ordre. N’est-ce pas le
moment de réfléchir sérieusement à l’utilisation des engins de grands travaux
sur la voie publique ?
Nous pouvons nous demander s’il n’y a pas à la suite de
cet accident des morts en trop. Depuis déjà trois ou quatre ans, les bennes
font une hécatombe à N’Djamena. Ces engins, sont souvent de vieux véhicules
dont les freins ne fonctionnent plus depuis quelques décennies.
La grande difficulté vient du fait qu’il est difficile de
faire la différence entre les gros camions des grandes entreprises qui sont en général en
règle et les camions de quelques particuliers qui se lancent dans l’exploitation
des carrières de sable ou de transport de la terre.
Il serait intéressant que la police fasse paraître le
statistique de tous les accidents, notamment de tous accidents des bennes dans
la ville de N’Djamena avec le nombre de morts et de blessés. On serait sidéré
par le nombre élevé des victimes. Pratiquement toutes les familles de N’Djamena
ont eu un de leurs membres qui a été tué dans ces accidents.
Sans se tromper, on peut dire que les accidents de bennes
sont devenus un problème public que les autorités doivent prendre à bras le
corps et tenter d’y apporter une solution. Il est étonnant de voir la lenteur
avec laquelle ces autorités s’attaquent à ce problème.
Il faudrait qu’une règle stricte s’applique aux engins de
chantier afin que la sécurité revienne au niveau de la circulation. Toutes ces
morts que nous connaissons sont inutiles. Il faudrait que plus jamais un N’Djamenois
ne meurt sous les roues d’un engin des chantiers publics. La sécurité de tous
les usagers de la voie publique doit primer sur les travaux. La vie humaine n’a
pas de prix.
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