Il y a dans la ville de N’Djamena un phénomène nouveau
qui est en train de s’amplifier. Dans les bars et les buvettes, il n’y a jamais
la monnaie. Tout acheteur se voit remettre à la place de sa monnaie des bouts
de papiers appelés des « avoirs » équivalent au reliquat qu’on devait
lui doit. La question est de savoir s’il s’agit d’un phénomène créé exprès pour obliger les clients à dépenser d’avantage.
Il est peut-être normal de créer une monnaie parallèle
lorsque l’on se situe au sein d’un univers donné. Ainsi dans des casinos, il
est de coutume de changer de l’argent contre des jetons que l’on peut utiliser.
Mais lorsqu’il s’agit de clients de passage dans les bars et dans les buvettes,
il faudrait se poser des questions sur la légalité de ce système « d’avoirs ».
Y a-t-il dans la ville de N’Djamena une pénurie de
monnaies ou de petits billets ? Pourquoi cela se généralise un peu partout
qu’après avoir acheter de la bière ou des bouteilles de fanta ou de coca cola,
on ne puisse pas avoir son reliquat ?
Selon certaines personnes, il s’agirait d’un moyen subtil
qu’aurait trouvé les gérants des débits de boissons pour obliger les clients à
dépenser plus qu’ils ne le voudraient. Si cela se vérifiait, ce serait une
forme de malhonnêteté qui serait en train de se mettre en place sans que les
gens ne réagissent.
Chaque personne a le droit de gérer son argent comme il
le veut. Or avec ce phénomène, les gens se font pratiquement arnaquer dans les
bars et les buvettes. Tous ceux qui après avoir acheté de la bière et des
bouteilles de soda, s’ils ne peuvent attendre plus longtemps à cause du manque
de reliquat, sont obligés d’offrir de la boisson à d’autres pour solder les
comptes.
L’histoire ne nous dit pas quelle est la durée de la
validité des avoirs, c’est-à-dire des bouts de papiers remis aux clients. Il
faut se demander ce qui se passerait si chaque client produisait son bout de
papier pour acheter les produits dans un débit de boisson.
La société des consommateurs devrait réfléchir plus
profondément sur ces problèmes afin d’éviter des désagréments aux consommateurs
car si ce phénomène perdure, on risquera de la retrouver dans tous les
magasins. Peut-être que même les banques finiront par payer leurs clients avec
des avoirs. Mon espoir est que ce jour n’arrive jamais !
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