Je voudrais que le vent puisse porter au-delà des cimes des arbres et des faites des montagnes, la rage de mon cœur. Je voudrais que mes mots portent mes maux par-delà les monts et les vaux et que ce qu’il en reste puisse encore retentir quand mon pauvre corps mortel aura disparu.
Tout le monde parle maintenant
des élections et c’est maintenant qu’on s’ingénue à trouver la solution à tous
les problèmes qui rongent le Tchad.
C’est la pire des insultes qu’on
puisse adresser à notre pays. Sachez d’abord que le Tchad n’est pas un zombie
qui ne se réveille que pendant les temps des élections.
L’opposition dite démocratique
commence tout juste à gesticuler comme si elle venait de découvrir les
problèmes qui minent le Tchad. Les élections législatives devaient avoir lieu
depuis 2015, à la fin de la fin d’un mandat de cinq ans. Cela n’a pas été le
cas et l’opposition, a préféré s’endormir pour ne pas perdre ses avantages. Ses
députés se sont bien repus, tels des boas. Le problème est que celui qui dort
ne sait pas ce qui se passe autour de lui. Ce que vous découvrez maintenant, le
peuple l’a vu et la dénoncé pendant que vous profitiez des largesses du prince.
Ne distrayez pas le peuple maintenant car tout le monde sait que vous êtes
prêts à rempiler pour un autre mandat, en récompense pour votre silence
complice.
Pour le parti majoritaire au
pouvoir aurait beau jeu de dire que les cartes sont distribuées équitablement
et que le jeu peut commencer. N’oubliez pas que vous aviez promis en arrivant,
la liberté. Que mettiez-vous derrière ce concept ?
Pourriez-vous avoir la décence
de respecter les gens dans leur misère ? Cela fait mal au cœur de voir cet
étalage de luxe dans cette campagne où vous êtes seuls à occuper le paysage
médiatique.
Que promettez-vous au gens ?
Le seul miracle que le peuple tchadien attend, c’est d’avoir une vie ordinaire
normale.
Savez-vous quand même que dans
ce pays, il n’y a guère l’électricité ? Je ne parle pas de ce que nous
pouvons avoir quelquefois la nuit. L’électricité, ce n’est pas seulement la
lumière. C’est toute cette énergie qu’il faut savoir gérer pour que la chaîne
du froid ne puisse pas être rompue et que toutes les autres activités puissent
continuer sans interruption.
Savez-vous que l’école
tchadienne devient de plus en plus un lieu où on forme des ignorants ? Les
élèves peuvent arriver classe de 3ème sans savoir lire. En plus avec
ce système où il n’y a pas de redoublement de classes ni d’examens à la fin du
CM2, il n’y a pas de suivi et les élèves sont abandonnés à eux-mêmes.
Le pays n’a pas d’hôpitaux ni
de centres de santé qui fonctionnent. Puisque le corps soignant est en grève,
les malades crèvent sans personne pour les prendre en charge.
Je vous assure que dans cette
campagne, vous ne devriez pas parler. Vous avez épuisé toutes vos réserves de
promesses non tenues. Pour une fois, écoutez les gens pour savoir quels sont
les besoins des gens. Ecoutez ce peuple sans cœur qui écoute vos discours qui
sont comme un opium qui viendrait comme un palliatif adoucir sa mort lente.
Ce peuple n’a pas besoin de
colmatage qui consiste à ramasser des gens par ethnie dans le gouvernement. Il
a besoin de gens compétents et non partisans qui travaillent pour l’intérêt
commun.
Avez-vu seulement su que
pendant plus de 30, la cohabitation pacifique n’est devenue qu’un vain mot et
que les éleveurs et les agriculteurs sont en situation de guerre larvée avec de
temps en temps, des montée d’adrénaline ?
Quel Tchad pour demain ?
Qui saurait dans ce pays répondre à cette question ? D’ailleurs, y-a-t-il
une réponse à cette question ?
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