Mon Tchad brûle et toi tu dors…
Je ne parle pas des petits
Tchad que chacun veut réduire à son village, à son clan.
Mon Tchad brûle et pourtant tu
dors
Le Tchad dont rêvaient les
pères de l’indépendance s’en va sur des chemins miséreux
Où des intérêts partisans ont
pris le dessus.
Mon Tchad brûle et pourtant tu
dors
Et pourtant, il n’appartient à
personne plus que d’autres
Personne n’y a des droits plus
que d’autres.
Mon Tchad brûle et pourtant tu
dors
Il n’y a pas de classe qui
soit au-dessus des autres
A qui tout appartiendrait et
qui ne donnerait aux autres que par condescendance !
Mon Tchad brûle et pourtant tu
dors
Sans doute repu et en sécurité
alors que les autres triment,
Véritables loques humaines en
manque de reconnaissance.
Mon Tchad brûle et pourtant tu
dors
Chacun est concerné, tous sont
impliqués
Chacun y a place au soleil
sans qu’il y ait de places privilégiées.
Mon Tchad brûle et pourtant tu
dors
Le réveil risque d’être dur et
les lendemains amers
Si nous faisons de notre pays
un Tchad des parias, des apatrides, d’un peuple sans cœur
Mon Tchad brûle et tu dors
Avant-hier, Mangalmé brûlait
et tu dormais
Puis le feu a pris à Faya et
tout autour et tu dormais
Ce fut le tour de N’Djamena d’être
à feu et à sang en 79 et tu dormais
Et maintenant…
Faut-il un son de cloches ou
de canons, faut-il les pleurs des orphelins et des innocents ?
Que faut-il pour un sursaut
national, à tous les niveaux.
Tant que le Tchad brûle,
personne parmi nous n’est en sécurité
Faut-il que les fils et filles
tuent la mère pour se partager sa carcasse boucanée ?
Mon Tchad brûle et tu dors
Debout et à l’ouvrage, tu as
conquis ta terre et ton droit
Que l’on rebatte les cartes et
que le reprennent selon les règles de l’art
Je rêve que chaque tchadien s’est
réveillé
Je rêve que dans l’équite et
dans l’égalité, chaque tchadien,
Du Nord, du Sud, de l’Est, de
l’Ouest, mais aussi du Centre,
Chaque Tchadien, fier de l’être,
affirme librement ses opinions
Sans être inquiété.
Mon Tchad ne doit pas brûler,
mon Tchad doit rayonner dans le monde !
Ô mon pays, que Dieu te prenne en garde!
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