Et aussitôt, pour la
seconde fois, un coq chanta.
Alors Pierre se rappela cette parole que Jésus
lui avait dite :
« Avant que le coq
chante deux fois, tu m’auras renié trois fois. »
Et il fondit en larmes. (Mc 14,72)
Drôle d’histoire que ce coq soit impliqué dans cette
histoire qui traverse les âges. Depuis plus de deux millénaires, il est
question de ce coq qui a chanté et qui a fait pleurer le brave Pierre. Ce
pauvre coq ne pensait qu’à annoncer le soleil comme ses ancêtres l’ont toujours
fait. Or il s’est trouvé que ce jour, sa destinée s’est attachée à celle de
saint Pierre et il est devenu le coq le plus célèbre du monde. Il n’est plus de
récit de la Passion sans qu’il ne soit évoqué : coq qui chante et fait
pleurer.
Et si seulement ce jour, le coq n’avait pas chanté ?…
Question fort angoissante car cela aurait changé le cours de l’histoire…
Si le coq n’avait pas chanté ce jour-là, le soleil ne se
serait pas levé mais ce n’est pas le plus grave.
Ce jour-là, saint Pierre n’aurait pas renié son ami et
maître ; Judas n’aurait pas trahi Jésus. Jésus n’aurait pas pu naître ;
Salomon n’aurait pas été roi, David n’aurait pas tué Goliath ; les hébreux
n’auraient pas quitté l’Egypte, Moïse n’aurait pas pu naître en Egypte. Abraham
serait resté en Mésopotamie. Caïn n’aurait pas tué Abel ; Adam et Ève n'auraient pas mangé le fruit; Dieu n’aurait
pas créé le monde. Et le plus gros, le chant du coq n’aurait pas été considéré
comme une nuisance sonore par les gaulois !
Mais comme nous le voyons, le coq a chanté et Pierre a
renié son ami et maître. L’histoire du coq qui aurait pu ne pas chanter est
donc une bonne blague qui peut divertir en passant !
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