Les jours passent mais le
déclin de l’Afrique sur le plan de sa souveraineté et de sa fierté semble ne
pas connaître un semblant d’arrêt. En tout, l’Afrique semble ne pas être maître
de son destin et les africains eux-mêmes semblent avoir démissionné. Peut-on
penser à un sursaut d’orgueil ?
Autrefois, il y avait encore un peu d’énergie en Afrique
pour dénoncer le néocolonialisme. Aujourd’hui, c’est comme si les africains
eux-mêmes l’appellent de tous leurs vœux.
Après la théorie des « bienfaits de la colonisation »,
il est aujourd’hui question de « colonialisme volontaire » sans
réaction de la part des africains. Il est vrai que dans ce continent, on vit
une espèce de marasme qui ne laisse ni place à l’action, ni à la réaction. On
se laisse faire. On crée un appel d’air pour le misérabilisme et le
paternalisme.
Ce 22 novembre, dans un silence ou dans l’indifférence
des africains, Günter Nooke, le
conseiller spécial d’Angela Merkel a proposé que les pays occidentaux des « villes
sous charte » en Afrique pour endiguer le flux migratoire des africains
vers l’Europe. Ce qu’il a proposé devrait faire réfléchir tout africain encore
capable de réfléchir. Il a déclaré que : « Des Etats ou des organisations telles que l’Union européenne ou la
Banque mondiale, devraient construire et diriger des villes en Afrique afin de
booster la création d’emplois et de développement du continent »
Concrètement, comment cela fonctionnerait-il ? Nous
reprenons ici comment Jeune-Afrique,
dans son édition en ligne du 30 novembre repend les termes de Günter Nooke :
« Au terme d’accords, et en respectant « des règles qui
seront établies à cet effet, le pays céderait pour 50 ans une parcelle de son
territoire ». Les investisseurs construiraient ensuite des « villes
libres » sur les terres ainsi concédées. « Nous avons besoin
d’espaces où les gens peuvent vivre, travailler et créer des sortes de villes
fonctionnelles. Cela veut dire s’installer, construire leurs propres maisons,
créer les infrastructures, les routes, les écoles et toutes les commodités
nécessaires ». « Une ville prospère représente une contribution à
l’industrialisation du pays. »[1]
En termes simples, cela signifie que
laissés à eux-mêmes, les africains sont incapables du développement. Il faut
donc créer des « colonies de développement » où de nouveaux colons
viendront s’installer pour employer la main-d’œuvre locale dans une espèce de « zones
franches » qui échapperaient à la souveraineté des Etats africains.
Peut-on encore être plus explicite ?
Africains, réveillez-vous sinon,
vous vous retrouverez aux temps des travaux forcés de la colonisation et vous
comprendrez ses « bienfaits » à contrecœur !
[1] https://www.jeuneafrique.com/674316/politique/colonialisme-volontaire-des-economistes-proposent-de-confier-la-gestion-des-villes-africaines-aux-occidentaux/
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