jeudi 6 décembre 2018

In memoriam : Koulatoloum Nazaire (par Pascal Djimoguinan)


Autrui me concerne comme prochain. Dans toute mort s’accuse la proximité du prochain, la responsabilité du survivant, responsabilité qui l’approche de la proximité meut ou émeut (E Levinas, Dieu, la mort et le Temps).
Dans la vie, la mort cruelle vient souvent briser les réseaux de relations que la vie a su créer. Chaque personne est un nœud de relations qui lie d’autres personnes à d’autres. Il suffit de la mort d’un être pour qu’un nœud de relation saute.
Koulatoloum Nazaire n’est plus. Il s’en est allé, tout doucement, sur la pointe de ses pieds. Comme il en a l’habitude, c’est comme s’il faisait une blague.
Mon voisin de classe en terminale au Collège Charles Lwanga et de la même équipe, responsable du dortoir-Ouest en classe de seconde.
Si ta voix s’est éteinte Nazaire, que la mienne, comme l’écho prolonge la tienne pendant un temps, si éphémère soit-il.
Je voudrais simplement que tous ceux qui t’ont connu aient une pensée pieuse pour toi. Nous avons fait une partie du chemin ensemble. Qui sait si grâce à la relativité du temps et à sa fugacité, nous ne nous retrouverons encore pour continuer le chemin ?
Les mots ne peuvent dire tout ce qui a été vécu ; parfois le silence est plus porteur. Va en paix Nazaire !




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