Au Tchad, deux grandes compagnies de téléphonie se
partagent le marché ; sans doute à cause du manque de concurrence, les
deux compagnies agissent en situation de quasi-monopole. Une réflexion s’impose
et les consommateurs devraient avoir
leur mot à dire.
Un fait tout à fait banal mais qui se répète chaque jour
sur toute l’étendue du territoire tchadien. Il s’agit d’un achat d’unités pour
le téléphone, « achats de crédits » comme on le dit.
Le vendredi 7 juillet 2017, j’avais des affaires urgentes
et importantes à traiter par téléphone. Comme je n’avais plus d’unités dans mon
téléphone, il fallait que j’en achète. Pour éviter toute transaction avec des
complications, je me suis rendu au « container » du marché central de
Sarh qui sert de bureau pour les services de la compagnie de téléphonie Airtel.
J’avais entendu que c’était une représentation officielle et qu’on était à l’abri
de toute surprise désagréable.
Je commence d’abord par « Airtel Money ». Je
demande de me faire un transfert de 10.000 francs. Quelques instants après, je
reçois le message sur mon téléphone : « Trans. ID : 1707051582330. Vous avez reçu 10.000,00 FCFA de
23568669144. Le solde de votre compte Airtel Money est de 14.508,00 FCFA. »
Je demande alors un autre transfert de 5000 francs mais
cette fois-ci côté appel. Après avoir attendu quelques instants, ne voyant rien
arriver, j’interroge mon compte. Rien n’était arrivé. Je le signale. Après
vérification, j’apprends que le compte est parti sur un autre numéro. L’excuse
est : « je vous ai demandé deux fois et vous avez dit oui. » Je
fais comprendre que je ne comprends pas qu’il y ait deux transactions et que la
seconde ne réussisse pas. Après une insistance d’au moins 30 mn, comme une
grâce, on me fait un transfert ; je reçois un message disant : « 207 : Vous avez reçu un crédit de 2500
FCFA du 68669144. Votre solde est de 2843 FCFA. Trans.ID :
R170707.1151.220183. Tapez *342#
Etonné, je fais comprendre que j’avais payé 5000 francs ;
rien n’y fait. On me fait comprendre que 5000 francs c’était trop et que l’on
devait partager les pertes. Je demande de faire requête. Après une heure d’attente,
il m’a été dit que je pouvais rentrer et qu’on essaiera de voir ; si
jamais il y avait une chance, on me transfèrerait les 2500 francs restant.
Depuis, j’attends, en sachant que cela durerait une
éternité.
Le résultat est que je n’ai pas pu faire mes appels
urgents et importants. Je suis amené à me poser des questions :
- Faut-il encore se fier à Airtel ?
- Le client sans défense
est-il un otage lorsqu’il fait des transactions à Airtel ?
- Celui qui ne veut pas
perdre du temps et de l’argent, doit-il encore traiter avec Airtel ?
- Quand on est une
institution qui se veut performante, ne serait-il pas mieux de traiter avec l’autre
compagnie de téléphonie ?
Sans doute, l’avenir me donnera des réponses à ma
question.
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