mercredi 12 juillet 2017

Les jeux de mon enfance (par Pascal Djimoguinan)

Quand j’étais petit, à Fort-Lamy puis à N’Djamena, au quartier Ridina (au camp des officiers de la police), nous avions l’habitude de nous amuser le soir, après le coucher du soleil. Il n’y avait pas encore la télévision, donc il n’y avait pas les séries. Au clair de la lune, nos jeux nous unissaient, transcendant le temps et l’espace, à nos aïeux puisqu’ils nous étaient transmis pour nos aînés qui, eux-mêmes, les recevaient de leurs aînés.
Je me rappelle encore vaguement les paroles d’un chant que nous chantions dans nos jeux. J’en saurais grès à celui qui pourraient me retrouver les paroles exactes de ce chant et aussi à celui qui me dira en quelle langue sont les paroles de ce chant (Je n’ai jamais su pourquoi j’ai toujours pensé que c’était en kotoko.)
Lé lékilé (bis)
Lékilé mani kilé
Mani massakilé
Kand kou ti le Moussa
Kourkoutou na agni kito
Kam ki ban baagni kito
Har Na igni ndjé ndjé
Hour na igni ndjé ndjé
            C’est sans doute une comptine transformée pour nos jeux. Cela nous rendait heureux et nous rentrions le soir satisfait de la journée, attendant le lendemain pour continuer nos jeux.

            Le monde de mon enfance s’en est allé avec ses jeux. Sans doute la télévision enseigne beaucoup plus de choses aux jeunes d’aujourd’hui mais pour rien au monde, je n’échangerai mes souvenirs d’enfance avec celui qui n’aura vécu son enfance qu’à suivre les séries télévisées.


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