En fait, en quoi consiste le problème ? L’accord de
Paris sur le climat fait suite aux négociations qui se sont tenues lors de la
conférence de Paris sur le climat (COP21) de la convention-cadre des Nations-Unies
sur les changements climatiques. Cet accord qui a été approuvé par l’ensemble
des 195 délégations le 12 décembre 2015 et qui est entré en vigueur le 4
novembre 2016, a été dénoncé par Donald Trump, président des Etats-Unis le 1er
juin 2017. L’accord avait pour objectif de contenir le réchauffement climatique
au-dessous de 2° C, de faire un effort pour un désinvestissement des énergies
fossiles et d’atteindre la neutralité carbone. Il est créé une sorte de
solidarité internationale dans la gestion écologique des ressources naturelles
(il faut rappeler que le Tchad a signé cet accord le 22 avril 2016 et que cela
a été ratifié le 12 janvier 2017).
Sur le plan local, il faut dire que tout le monde a les
yeux fixés sur les cimes et que très peu de choses sont fait au ras des pâquerettes.
Il faut savoir que la flore mérite une attention particulière. En ce sens, au
Tchad, théoriquement l’utilisation du bois de chauffe et du charbon obéit à une
législation sévère. On prend le problème en amont, peut-être parce que cela
fait plus gagner de l’argent par les taxes qui sont imposées aux contrevenants,
quelques misérables dames qui vendent des sacs de charbon pour survivre.
Il serait plus profitable de prendre le problème en aval.
Cela signifierait prendre au sérieux le reboisement en ne se contentant pas
uniquement de planter les arbres de les abandonner aux chèvres, en les arrosant
pendant la saison sèche…
Il faudrait aussi prendre soin des arbres déjà existant.
L’on sait qu’il faut émonder un arbre pour lui rendre sa vigueur, le
débarrasser des branches qui déséquilibrent sa croissance. Ce travail est
nécessaire si l’on veut bien entretenir un arbre et aider sa croissance.
Bizarrement, pour faire ce travail, il faut obtenir du service de l’environnement
une permission onéreuse. Il faut payer 2.000 francs CFA par arbre à émonder.
Cela décourage les bonnes volontés. Je ne sais pas si c’est seulement dans la
ville de Sarh qu’il faut payer pour émonder les arbres ou si cela se fait dans
tout le Tchad.
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