Deux
missions catholiques ont été attaquées à Ngaoundaye, petite localité de
l’extrême nord-ouest de la République centrafricaine.
«
Les nouvelles dont nous disposons sont encore fragmentaires – déclare le Père
Aurelio Gazzera, missionnaire carme à Bozoum. Ce qu’il est donné de savoir est
que le 4 avril, un groupe de rebelles de l’ancienne Seleka est entré dans le
village, saccageant les habitations privées et les deux missions de la zone,
celle des Pères Capucins et celle des religieuses polonaises des Sœurs de la
Charité de Sainte Jeanne Antide Thouret. Il semble que ces violences aient fait
au moins quatre morts. Grâce à l’intervention de la MINUSCA (Mission de l’ONU
en Centrafrique), les miliciens se sont retirés ».
Le
Père Gazzera a recueilli le témoignage d’un certain nombre de religieuses
congolaises de la Congrégation des Filles de Notre-Dame de la Miséricorde de
Savone, qui ont été brièvement prises en otage par les bandits. « Certaines
religieuses de notre mission qui se rendaient à la frontière en minibus ont
trouvé la route barrée par une trentaine d’hommes armés, qui les ont
contraintes à les suivre alors qu’ils entraient dans le village de Ngaoundaye,
un petit village qui se trouve à la frontière entre la République centrafricaine,
le Tchad et le Cameroun, dans l’extrême nord-ouest du pays ».
« De là, nous pouvons déduire que le plan de la bande, constituée d’anciens de la coalition Seleka provenant de Paoua, consistait à saccager les pauvres biens de la population locale puis à chercher à tenir la zone avec son poste de douane, de manière à extorquer les commerçants. Au-delà de la frontière, au Cameroun, se trouve un important marché et la zone est par suite traversée par des marchandises en entrée et en sortie » souligne le missionnaire.
« De là, nous pouvons déduire que le plan de la bande, constituée d’anciens de la coalition Seleka provenant de Paoua, consistait à saccager les pauvres biens de la population locale puis à chercher à tenir la zone avec son poste de douane, de manière à extorquer les commerçants. Au-delà de la frontière, au Cameroun, se trouve un important marché et la zone est par suite traversée par des marchandises en entrée et en sortie » souligne le missionnaire.
«
Les religieuses m’ont déclaré que les bandits étaient bien armés mais qu’ils ne
les ont pas molestées. Leur comportement donne l’idée d’une tentative visant à
tâter le terrain pour voir quelles sont les réactions à la conquête de leur
part de cet important poste de frontière ».
Le Père Gazzera souligne que, « tant que ne seront pas déployées des contingents consistants de Casques bleus de la MINUSCA et de militaires de l’armée régulière, la zone de la frontière du nord-est restera entre les mains de différents groupes armés issus des anciens Seleka et de leurs rivaux anti-balakas ». (L.M.) (Agence Fides 06/04/2017)
Le Père Gazzera souligne que, « tant que ne seront pas déployées des contingents consistants de Casques bleus de la MINUSCA et de militaires de l’armée régulière, la zone de la frontière du nord-est restera entre les mains de différents groupes armés issus des anciens Seleka et de leurs rivaux anti-balakas ». (L.M.) (Agence Fides 06/04/2017)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire