(N’Datchoh Evelyne Touré, jeune chercheuse africaine de l’Université Félix houphouët Boigny d’Abidjan lance un vibrant appel à ses sœurs africaines. Les sciences ne doivent pas être considérées comme la propriété exclusive des hommes. Elle appelle les jeunes femmes africaines à intéresser un peu plus aux sciences dures.)
Une tendance à la hausse de la scolarisation des
filles est observée en Afrique subsaharienne
depuis les années 2000. Selon L’UNESCO, l’Afrique sub-saharienne a enregistré
une augmentation de scolarisation de la fillette et de la jeune fille de 56%
depuis 1970 (voir http://www.uis.unesco.org/_LAYOUTS/UNESCO/no-girl-left-behind/index-fr.html#lastmile-1). Cependant, malgré cette progression du taux de
scolarisation, de nombreuses filles restent encore en dehors du système
éducatif car n’ayant jamais eu la chance d’accéder à l’école. A côté de
celles-ci, il y a également celles qui commencent tardivement l’école (c’est à
dire à 10 ans et plus). Même s’il y a beaucoup à dire et à faire pour la
scolarisation de la fillette et la jeune fille en Afrique, le but de cet
article comme son titre le souligne, reste une invitation aux fillettes et
jeunes filles d’Afrique sub-saharienne à la Science. Ainsi, pour la suite,
notre propos se focalisera sur les Sciences, par voie de conséquence à celles
qui ont eu la chance d’avoir accès à l’école et cela pas par soucis de
discrimination. Une autre réflexion pourra se consacrer à la scolarisation de
la fillette et de la jeune fille en Afrique sub-saharienne.
Le
constat que l’on fait après un tour dans les facultés et départements de
sciences mathématiques, informatiques, technologiques, physiques et biologiques
dans de nombreuses universités d’Afrique sub-saharienne est le faible nombre de
femmes présentes dans ces lieux comparé à la masse masculine. Par exemple à
l’université Felix Houphouet Boigny d’Abidjan Cocody en Cote d’Ivoire, les
femmes chercheures et enseignant-chercheures ne représentent que 26% du nombre
total des chercheur et enseignant-chercheurs que compte cette institution. Si
l’on rencontre un peu plus de femmes et jeune filles dans les milieux de
sciences biologiques et naturelles, on se croirait cependant en “milieu réservé
pour les hommes” dans les milieux mathématiques, informatiques, technologiques
et physiques. Par exemple, à la faculté de sciences, structure de la matière et
Technologie de cette institution de cette même institution ivoirienne, la gente féminine
ne représente qu’environ 10% du personnel enseignant et de recherche. La
question qui vient alors à l’esprit est: “où sont passées toutes les jeunes
filles dont le taux de scolarisation s’est amélioré de 56% depuis les années
1970 selon l’UNESCO?” En vue de comprendre ce phénomène de “disparition” ou
“forte réduction”, il faudrait analyser le nombre de filles dans les lycées qui
sont l’avant chambre des universités. Force est aussi de constater que déjà, au
lycée, les jeunes filles sont plus nombreuses dans les filières non dédiées à
la science comme s’il y avait quelque choses d’effrayant et de repoussant dans
les filières préparant aux sciences mathématiques, informatiques,
technologiques et physiques. Aussi longtemps, dans de nombreux milieux, on a
fait croire qu’en se consacrant à la Science, on ne pouvait pas être coquette
et prendre soin de soi, ou encore qu’une femme d’Afrique sub-saharienne n’avait
pas besoin de faire des études scientifiques car cela serait incompatible avec
la formation et la gestion de famille. De plus, que la Science restait trop
difficile et serait réservée aux hommes. Tous ces préjugés et clichés n’ont
pour but que de détourner les jeunes filles de la Science. Ce paragraphe vous
invite donc, fillettes, filles, jeunes filles d’Afrique sub-saharienne à
dépasser ces clivages et clichés, de vous retrousser les manches afin de
prendre part au développement du continent, en vous intéressant à la Science et
à la choisir. En effet, le monde de la recherche scientifique a besoin de votre
dextérité, votre savoir-faire, votre grâce et de votre féminité pour son
progrès dans nos sociétés d’Afrique sub-sahariennes. Les milieux de Science
mathématiques, informatique, biologique et physique ont besoin de vous afin de
rayonner sur le continent et trouver des solutions aux nombreux problèmes de
nos populations. C’est aussi le lieu de faire un hommage à toutes ces femmes
célèbres ou pas d’Afrique et du monde entier qui ont fait et continuent de
faire avancer la Science.
A quand une Marie Curie africaine? Toutes
à la Science pour le progrès de l’Afrique!!!!!!!!!!!!!!!!!!
N’Datchoh E. T.
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