samedi 7 mai 2016

Tchad : Et si l’on regardait l’avenir (par Pascal Djimoguinan)

            Une des choses qui ne cessent de me surprendre c’est le peu d’empressement que les compatriotes tchadiens mettent pour exprimer leur amour de la patrie. D’ailleurs, ils ne l’expriment carrément pas. Au fil des années, un amalgame s’est fait. Il y a une confusion entre la nation tchadienne et le régime politique en place, si bien que dire son amour pour la nation est vu comme un soutien indéfectible pour le régime. Il faut bien que les choses changent.
            Il y a une chose indéniable qui est même de l’ordre d’une vérité de Palice. Si l’on veut un changement pour le Tchad, il faut commencer par l’aimer. Cela demande un changement total de comportement.
            La première question que nous devons nous poser est de savoir quelle est notre attitude par rapport aux symboles du pays : le drapeau, la devise, les armoiries, l’hymne ? Les connaissons-nous et avons-nous du respect pour eux ? Si nous constatons que nous avons un comportement négatif par rapport à eux, nous devons alors changer notre manière d’être et de voir les choses.
            Une deuxième question est de voir comment chacun personnellement se situe par rapport à ce mal qui gangrène notre société et qui est la corruption. Il faut que chaque tchadien s’élève consciemment contre ce mal et le combatte à tous les niveaux.     
            Le lutte sera dure parce que ce mal, nous l’avons presque dans la peau, tellement il fait désormais partie de notre quotidien : sur nos routes, dans les bureaux, dans les hôpitaux, au marché, partout.
            Un premier pas, assez simple dans cette lutte est que chacun exige un reçu chaque fois qu’il doit payer quelque chose. Il faut avoir une preuve des transactions financières, qu’on peut produire à tout moment. Au besoin, refuser de payer un surplus lorsqu’on sait que cela n’est pas exigé par l’Etat. Il y a un salaire qui est versé pour que tous les commis de l’Etat puissent faire leur travail.
            Ce travail n’est pas facile n’est-ce pas ? Nous savons tous que le plus grand chantier commence par le premier coup de pelle. Que chacun commence avec ce coup de pelle et nous verront. Le changement dans notre pays commence par-là.
            Jusque-là, nous avons trop compté sur les politiciens. Commençons le travail nous-même; il  s'agit de s’engager dans un travail de changement de mentalité. N’ayons pas peur de dire parle de notre pays le Tchad, de dire que nous l’aimons, de prier pour lui.

            Que Dieu sauve le Tchad !

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