mardi 8 mars 2016

Tchad : qu'attendons-nous des élections à venir (par Pascal Djimoguinan)

            Au Tchad, nous sommes déjà dans la période préélectorale sans que les esprits ne se soient vraiment préparés ; comme à l’accoutumée, tout le monde se laissera surprendre et ce sera la période de toutes les folies. Pourrions-nous pour une fois, montrer plus de rationalité et prévoir l’avenir ?
            La liste définitive des candidats à l’élection présidentielle a été rendue publique. Nous savons désormais quel parti se présentera et qui le représentera.
            Ce que nous ne savons pas (encore…), ce sont les projets de société que chaque candidat veut proposer.
            Connaissant le paysage politique tchadien, il faut faire comprendre dès le départ aux différents candidats qu’il n’y aura pas de chèque en blanc. Ce sera sur le projet politique que chacun présentera qu’il sera élu. Il aura à en répondre dès le centième jour avant son élection. Si un candidat n’est pas capable de présenter un projet valable, qu’il ait le courage de se retirer dès maintenant.
            Il ne faudra compter ni sur le communautarisme, ni sur la fraude, ni sur une amnésie du peuple pour raconter des histoires à dormir debout.
            La plupart des candidats ont été des collaborateurs de l’actuel régime au pouvoir et ce n’est pas au dernier moment qu’ils peuvent se refaire une virginité politique en criant au loup plus fort que tous les autres.
            Nous voulons des hommes honnêtes, qui puissent nous présenter un programme honnête. Avec la crise du brut, les caisses sont vides et il ne faut pas faire croire aux citoyens qu’on sera capable de faire de miracles une fois qu’on est élu. En effet, c’est bien connu qu’en politique, les promesses n’engagent que ceux qui y croient.
            Nous voulons cependant voir dans les programmes, la lutte contre la corruption et la gabegie, le respect du bien commun, une justice équitable pour tous, la construction d’une nation, le respect de la parole donnée, la résolution du conflit  agriculteurs – éleveurs, la reprise en main de l’éducation nationale.

            En attendant, nous espérons que la maîtrise


 de l’informatique et des réseaux sociaux donnera aux différents candidats la possibilité de mieux nous informer sur ceux qu’ils veulent faire. A vos claviers !!!

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