«Je
suis très déçu d'apprendre les récentes attaques perpétrées, par des groupes
armés, contre trois organisations humanitaires, le 9 décembre à Bossangoa, dans
la préfecture de l’Ouham, la détention illégale de plus de vingt travailleurs
humanitaires lors de ce grave incident et le vol de fournitures, y compris les
effets personnels. Par conséquent, l'une des organisations concernées a
temporairement suspendu ses activités dans les régions de Bossangoa et Bouar où
de nombreux groupes armés sont présents.
Ce
jour même, trois travailleurs humanitaires ont été attaqués par un groupe armé
au PK9 à la sortie sud de Bangui, leurs biens ont été emportés.
Les
travailleurs humanitaires sont là pour fournir une aide et alléger les
souffrances des personnes touchées par la crise. Tel est notre objectif
fondamental dans ce pays et nos opérations sont guidées par des principes,
d’humanité, de neutralité, d'indépendance et d'impartialité. Je demande donc
incessamment à toutes les parties en conflit d’épargner les populations
civiles, de respecter et de protéger les travailleurs humanitaires en
conformité au droit international humanitaire.
Depuis
le début de 2015, plus de 200 attaques ont été perpétrées contre les
organisations humanitaires. Ces attaques doivent cesser. La réponse humanitaire
nécessite un accès humanitaire sans entrave afin d’atteindre les personnes qui
sont dans le besoin d'une aide d’urgence.
Je
demande également à tous ceux qui détiennent illégalement les armes et leurs
leaders de respecter les travailleurs humanitaires qui apportent une réponse
aux besoins de la population, quelles que soient les origines ethniques,
politiques ou religieuses.
En outre, au cours du
processus électoral en cours, je prie instamment les politiques d'éviter toute
action ou déclaration qui pourrait mettre en danger la vie de personnes
innocentes et compromettre la protection des civils. Ces élections ne doivent
pas aggraver les conditions désastreuses des personnes déjà touchées. Je lance
un appel à toutes les parties concernées d’assurer la liberté de mouvement lors
du prochain référendum. Tous les Centrafricains admissibles ont le droit de
voter librement et pacifiquement».
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