Tu
me parlais d’android,
Et
c’était dans un sourire vite effacé
Si
bien qu’on ne saurait se situer
Si
c’était une blague ou un rappel
Et
le vent a porté tout cela dans le souvenir
Android, est-ce une nouvelle race de fleurs
Me
parlais-tu de botanique ?
Faut-il
le ranger entre les roses
Comme
il y a des roses de toutes les couleurs
Faudrait-il
parler de rose violette, couleur de la mort ?
Tu
me parlais d’android,
S’agit-il
d’une fleur mutante ?
Mais
les mutants, notre monde en a peur
Pensais-tu
à te muter,
Je
ne savais pas que tu parlais de ton départ…
Tu
as parlé d’android pour communiquer
Mais
peux-tu encore communiquer de là où tu es ?
Peux-tu
encore faire rire comme tu savais le faire ?
Que
reste-t-il de ton rire si familier
Que
pouvons nous encore retenir de toi ?
Tu
es partie sans attendre
Sans
même dire adieu
Tu
t’es éclipsée, est-ce le propre des astres ?
Oui,
tu étais notre astre, partie trop tôt
Sur
des chemins sans retour.
Olga,
faut-il te chanter une ode ?
Mes
vers pourraient-ils encore t’atteindre
Mieux
que ne pourraient le faire mes larmes,
Mieux
que ne le feraient nos téléphonies
Sans
cesse inutiles parce que hors-réseaux ?
Ton
verbe s’est tu et ton silence est de marbre
Tu
vas aménager à Toukra
Et
désormais, pour te visiter, il faut un pèlerinage.
Me
voici, devant toi, sans android
Mais
sur ta tombe je pose un bouquet de fleurs, présent de mon cœur
Petite
Olga, dors en paix.
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