Nous
désirons une Centrafrique unie dans laquelle chrétiens et musulmans vivent en
paix. C’est ce qu’ont réaffirmé, dans un entretien accordé au périodique
Afrique-Asie, S.Em. le Cardinal Dieudonné Nzapalainga, Archevêque de Bangui, et
l’imam Oumar Kobine Layama, plus importante autorité religieuse musulmane
centrafricaine, qui, en compagnie du pasteur Nicolas Guérékoyamé Gbangou,
composent la Plateforme des Confessions religieuses centrafricaines.
Dans
un pays où 80% de la population chrétienne – répartie également entre
catholiques et protestants – et 20% musulmane, « il était de notre devoir de
mettre en valeur ce qui nous unit et non pas ce qui nous divise » a déclaré
l’imam Oumar Kobine Layama. La présence de groupes armés se réclamant de la
religion islamique – à savoir les anciens rebelles de la Seleka – ou de la
religion chrétienne – les milices dites antibalakas – a des motivations
politiques et liées à l’exploitation des ressources naturelles du pays. « Nous nous sommes toujours refusés de dire
que les antibalakas étaient des chrétiens. Ce sont des assassins, un point
c’est tout » a déclaré le Cardinal Nzapalainga. « C’est pourquoi nous avons créé la Plateforme des Confessions
religieuses centrafricaines, afin d’affirmer l’unité de nos religions ».
Les deux représentants religieux soulignent qu’ils peuvent contribuer à désarmer les esprits mais que l’intervention de la communauté internationale est nécessaire pour assurer la sécurité, encore précaire.
Le Président
centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, a convoqué les différentes factions
centrafricaines pour discuter de la paix, à l’exception de deux, déplore l’imam
Oumar Kobine Layama, à savoir « celle de François Bozizé et celle de Michel
Djotodia – respectivement Président déposé par les rebelles de la Seleka et
chef de ces derniers s’étant par la suite autoproclamé Chef de l’Etat NDR. Ces
deux factions sont implantées dans les zones aurifères et agissent seulement en
fonction de leurs intérêts économiques. Vous comprendrez donc que l’opposition
religieuse est bien loin de cette histoire ». (L.M.) (Agence Fides 05/09/2017)Les deux représentants religieux soulignent qu’ils peuvent contribuer à désarmer les esprits mais que l’intervention de la communauté internationale est nécessaire pour assurer la sécurité, encore précaire.
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