Dans le concert des nations, des indices précis ont été
établis pour parler du développement d’un pays. On parle d’indice du
développement humain du PNUD qui se fonde sur trois critères à savoir le PIB
par habitant, l’espérance de vie à la naissance et le niveau de l’éducation.
Aussi contestables que puissent être certains critères retenus, il faut
admettre que l’absence de certains de ces indices montre qu’un pays peine dans
son développement. Dans le classement de l’édition 2016, le Tchad est 186ème sur 188 au plan mondial et
52ème sur le plan africain (Il faut rappeler que l’Afrique compte 54
pays.) Pour le Tchad, il y a des freins tout aussi bien sur le plan social que
sur le plan culturel qui empêchent sinon d’atteindre ces indices, du moins de s’en
rapprocher. Il devient urgent d’en faire l’inventaire pour pouvoir engager la
lutte pour le développent.
Parmi les freins socio-culturels au développement du
Tchad, nous pouvons retenir les fêtes et les deuils, la pluie.
Les fêtes : Il
est normal que tout être humain célèbre les évènements important dans sa vie.
Cependant, lorsque la célébration canalise toute l’énergie de la personne, il
faut se poser des questions.
Au Tchad, la fête est l’occasion de gaspiller toutes les
ressources que l’on possède sans souci de l’avenir. L’épargne n’existe pas.
Tout est occasion de dépense tant au niveau de la nourriture que de la boisson.
On dépense sans compter ; l’essentiel n’est pas de tout consommer mais de
montrer l’abondance, quitte à mourir de faim le lendemain.
Dans le même sens, tant que l’on a de l’argent sur soi,
on consomme de l’alcool seul ou en groupes sans tenir compte de l’avenir. On en
arrive ainsi à s’endetter pour pouvoir joindre les deux bouts.
Les deuils :
un autre poste de très grande dépense au Tchad est le deuil. Alors que presque
personne ne s’occupe des soins des personnes malades, dès que la mort frappe, c’est
l’occasion de mobiliser les ressources. La grande peur étant que la famille
soit accusée de n’avoir pas su honorer son mort.
Les places mortuaires où ont lieu les recueillements
avant, pendant et après les enterrements sont les lieux de très grandes
dépenses. Certaines familles sont obligées de s’endetter pour ces dépenses. Il s’agit
de nourrir les délégations qui viennent à la place du deuil et qui comptent y
rester plusieurs jours. Il faut aussi s’occuper de la nourriture des choristes
ou d’autres pleureuses publiques.
La priorité n’est pas donnée à l’avenir. S’il y a une
veuve et des orphelins, ils se débrouilleront par la suite pour leur subsistance
et pour la scolarisation des enfants.
Ces deux exemples montrent tout simplement que l’épargne
est plutôt rare puisqu’on ne prend pas les temps de prévoir les dépenses et de
les organiser d’une manière plus rationnelle. Il est donc impossible d’arriver au
développement sans épargne.
La pluie: Au Tchad, quand il pleut tout s'arrête. Les gens transposent les comportements paysannes dans la vie moderne. S'il est normal d'arrêter les travaux au champ lorsqu'il pleut, cela ne devrait pas être le cas en ville. Malheureusement, dès qu'il pleut le matin, cela devient une excuse valable pour ne pas aller au travail à temps. Les bureaux sont donc fermés, les professeurs et les élèves ne viennent pas à l'école jusqu'à ce que la pluie cesse, les hôpitaux sont fermés. On peut perdre ainsi des heures de travail pendant la saison des pluies.
La pluie: Au Tchad, quand il pleut tout s'arrête. Les gens transposent les comportements paysannes dans la vie moderne. S'il est normal d'arrêter les travaux au champ lorsqu'il pleut, cela ne devrait pas être le cas en ville. Malheureusement, dès qu'il pleut le matin, cela devient une excuse valable pour ne pas aller au travail à temps. Les bureaux sont donc fermés, les professeurs et les élèves ne viennent pas à l'école jusqu'à ce que la pluie cesse, les hôpitaux sont fermés. On peut perdre ainsi des heures de travail pendant la saison des pluies.
Le grand défi est que ces freins socio-culturels cessent
d’être un handicap pour le progrès. Il faut donc voir comment on peut mieux s’organiser
pour éviter les dépenses inutiles et mieux célébrer les différents événements
qui surviennent dans la vie de tous les tchadiens; en même temps, il faudra accepter de travailler même quand il pleut. C’est à ce prix que le Tchad
pourra rattraper son retard. Tout le monde pourra profiter si le Tchad remonte
dans le classement de l’indice du développement humain.
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