lundi 27 février 2017

N’a jamais aimé... (Par Pascal Djimoguinan)

(Qu'est-ce qu'il ne faut payer pour le Tchad. Si les larmes étaient le prix à payer pour avoir la paix, le Tchad serait le plus paisible de Etats. Quel peut-être le prix de la rédemption du Tchad? Pour quel avenir chantons-nous? Debout et à l'ouvrage... Mais que vaut l'ouvrage dans ce pays? Quel respect pour les pauvres sans cœur dont les yeux ne connaisent plus le sommeil.  Quel est ton avenir, peuple du Tchad? Lève-toi, tend la main vers le soleil. Il est toujours présent, même lorsqu'il y a des nuages qui le cachent.)

N’a jamais aimé, celui qui n’a jamais souffert
Car doux est le fiel dans le cœur ;
Quand l’âme se fend, quand se fêle notre cœur
Et que notre océan déborde en larmes,
On peut alors goûter à  la chaleur d’un rayon de soleil.

N’a jamais aimé, celui qui n’a jamais pleuré
Car comment avoir de l’électricité
Sans le courant impétueux d’une chute
Qui brise tout sur son passage
Et trouve refuge dans une fragile turbine

N’a jamais aimé, celui qui n’a connu point d’angoisse et de chagrin
Car dans cette vie tantôt triste, tantôt belle
L’amour s’exprime dans un requiem
Qui porte toujours en lui l’odeur de la mort
Et qui pourrait interpréter des larmes d’enfants.
Triste ribambelle du cœur d'un peuple sans cœur vers un avenir incertain!

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